La Ligue des Droits de l’homme (LDH) a organisé, samedi à Bastia, en présence du maire, Gilles Simeoni, une réunion – débat sur le statut de résident, son principe, sa faisabilité et sa validité juridique.
Ce statut, voté le 25 avril dernier par l’Assemblée de Corse, impose cinq ans de résidence aux acheteurs d’un bien immobilier dans l’île. Un débat très animé, à la fois politique et technique, qui a achoppé sur la question de la diaspora. Rencontre, de Corse Net Infos, avec Jean Pierre Dubois, président d’honneur de la LDH et professeur de droit constitutionnel à l’université de Paris XI, qui estime que le statut de résident est un enjeu d’avenir pour la démocratie.
– Que vous inspire cette notion de statut de résident ?
– C’est une notion qui nous tient à cœur à la LDH et qui m’intéresse en tant que constitutionnaliste. A la LDH, nous croyons beaucoup à la citoyenneté de résidence, à l’idée que la citoyenneté ne doit plus être uniquement attachée à des questions de nationalité, comme c’était vrai il y a 100 ou 200 ans. Elle doit être liée à la notion de résidence, à l’idée que l’on construit l’avenir d’un territoire avec les gens qui s’y installent durablement et qui le font vivre. C’est une des raisons pour lesquelles nous défendons, depuis 30 ans, le droit de vote des résidents étrangers aux élections locales. Le statut de résident, qui paraît construire une société politique corse sur la base de la résidence, est un très bon principe qui répond aux enjeux du monde d’aujourd’hui.
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