Une chaîne humaine de 100.000 personnes s’est étendue sur 123 kilomètres. Une chaîne humaine a rassemblé dimanche environ 100.000 personnes, selon ses organisateurs, pour réclamer l’autodétermination du Pays Basque espagnol.
Sur les 123 kilomètres reliant la ville basque de Durango à Pampelune, la capitale de la Navarre, une région du nord de l’Espagne considérée par les nationalistes comme faisant partie du Grand Pays Basque, les participants se sont donné la main le long de routes, agitant l’ikurrinña, le drapeau basque.
La manifestation était organisée par une plateforme citoyenne, Gure esku dago (Entre nos mains), soutenue par les partis indépendantistes. Le président du Parti nationaliste basque (PNV), qui gouverne la région, Andoni Ortuzar, était également présent.
Cette journée doit marquer « un point d’inflexion » vers le droit à l’autodétermination du Pays Basque et montrer « que les Basques sont capables de travailler ensemble », affirmait le porte-parole de la plateforme, Angel Oiarbide. « Nous sommes un peuple, nous avons le droit de décider et le moment est venu de le faire », ajoutait-il.
Le Pays Basque est, avec la Catalogne, l’une des deux régions d’Espagne gouvernées par des partis nationalistes. La gauche indépendantiste, qui a gagné en influence politique ces dernières années à mesure que s’affaiblissait le groupe armé ETA, était devenue aux élections régionales de 2012 la deuxième force régionale, derrière les nationalistes conservateurs du PNV.
Au Pays Basque, les aspirations à l’indépendance sont désormais portées par les partis politiques nationalistes, alors que l’ETA a mis fin à la violence le 20 octobre 2011.