#Corse Prisonniers politiques – Des rassemblements auront lieu le 31 mai prochain à Bayonne et Ondarrua (Bizkaia)

Des rassemblements auront lieu le 31 mai prochain à Bayonne et Ondarrua (Bizkaia)

Baiona : rassemblement en soutien à Ibon Fernandez et aux prisonniers malades. 11h devant la Sous-préfecture de Bayonne le 31 mai. Un rendez-vous est demandé au Sous-préfet de Bayonne au sujet d’Ibon Fernandez, gravement malade à la prison de Lannemezan

— Etxerat a donné une conférence de presse importante hier à Gasteiz au sujet des prisonniers politiques basques gravement malades (texte en français ci-dessous). 12 figurent actuellement dans la liste des prisonniers souffrant de maladies graves et incurables (liste à la fin de la chronique ci-jointe). Certains de leurs proches ont apporté leur témoignage : Angelita Burgoa, mère d’Ibon Iparragirre; Kontxi Gonzalez, compagne de Txus Martin; Agustin Gorbea, ami de José Ramón López de Abetxuko; Cristina García, compagne de Ventura Tomé.

— La situation des ces prisonniers est extrêmement alarmante, pas seulement parce qu’ils ne sont pas libérés comme la loi le permettrait, et que les conditions de détention empirent chaque jour leur état, mais aussi parce qu’en plus les mesures les plus cruelles leur sont appliquées (dispersion, isolement, entraves aux traitements médicaux…). Nous avons également souligné que la situation est encore plus dure depuis la trêve définitive annoncée par ETA en 2011, 13 des 14 demandes de placement en régime atténué pour maladie grave effectuées depuis cette date ayant été refusées (et la seule acceptée a été annulée par la suite) contre 12 demandes acceptées dans les années précédentes.

— L’État français est directement concerné également, par le biais du cas d’Ibon Fernandez, incarcéré à la prison de Lannemezan et qui souffre d’une sclérose en plaques. Après le temps extrêmement long qu’il a fallu aux médecins de la prison pour poser ce diagnostic alors qu’Ibon souffrait énormément, après les années à subir cette maladie dans des conditions contraires à celles qui sont nécessaires à un traitement correct, le Procureur s’est prononcé contre la libération d’Ibon lors de l’examen de la demande de suspension de peine déposée par ses avocats, et ce malgré l’avis contraire de deux médecins désignés par l’appareil judiciaire. C’est inacceptable. Cette décision sera rendue le 20 juin prochain.

– Nous avons appelé la société basque, les acteurs politiques, sociaux et syndicaux et l’ensemble de la population à relayer cette dénonciation et à prendre part aux mobilisations qui seront organisées, en particulier les rassemblements qui auront lieu le 31 mai prochain.

– Rassemblement à Bayonne à 11h devant la Sous-préfecture – pour la libération immédiate d’Ibon Fernandez et des autres prisonniers politiques basques gravement malades.

– Rassemblement à Ondarrua à 12h30 à la Alameda – pour la libération immédiate d’Ibon Iparragirre et des autres prisonniers politiques basques gravement malades.

– Nous ajoutons qu’à cette occasion, Etxerat a envoyé aujourd’hui une demande de rendez-vous au Sous-Préfet de Bayonne pour lui parler du cas d’Ibon Fernandez et lui rappeler que sa libération relève du respect pur et simple des droits essentiels et de l’application de la loi Kouchner, votée par le Parlement français en 2002.

Intervention d’Etxerat – conférence de presse du 21 mai 2014 à Gasteiz :

La situation des 12 prisonniers politiques basques gravement malades est très grave, et elle empire tous les jours. C’est pourquoi nous nous adressons à vous aujourd’hui dans le but d’en informer la société basque.

Il est temps de sonner l’alarme. La situation que doivent subir les 12 prisonniers malades est en train d’arriver à des extrêmes insupportables. Et elle suppose une violation permanente des droits essentiels : notre pain quotidien.

En moins d’un an, trois prisonniers politiques basques sont morts derrière les barreaux. Aujourd’hui 12 sont gravement malades, dans une situation extrême. Nous parlons de cancers avancés, de SIDA et de maladies psychiques graves, autant de maladies que les conditions de détention ne peuvent qu’aggraver. Face à cela, la question que nous nous posons en tant que proches, en tant qu’amis ou en tant que personnes est la suivante : combien d’entre eux devront mourir en prison pour que les États commencent à respecter les droits essentiels? Combien de prisonniers devront être retrouvés morts dans leur cellule à des centaines de kilomètres d’Euskal Herria pour que cette politique pénitentiaire cruelle soit enfin abandonnée?

Les gouvernements français et espagnol continuent de répandre la douleur et la colère; ils créent toujours plus de souffrance dans des objectifs politiques et électoraux. Ils maintiennent ces 12 prisonniers en prison en sachant très bien que cela aggrave encore leur maladie. Et ils ne se contentent pas de ne pas les libérer : ils leur appliquent aussi les mesures les plus cruelles. La dispersion à des centaines de kilomètres, la séparation d’avec les autres prisonniers politiques basques ou l’isolement, refus ou entraves au traitement médical.

— Derrière tout cela, il y a une décision politique. Une décision politique de prolonger la souffrance. Il suffit d’observer les chiffres pour le comprendre : entre 2008 et 2011, 12 prisonniers politiques basques ont obtenu le placement en détention allégée (prisonniers à la maison avec de strictes mesures de sécurité) en raison de leur grave maladie.

— Il est évident que depuis 2011 une décision politique a été prise. Depuis le début du processus de paix et spécialement l’annonce d’une trêve par l’organisation ETA, la situation a été considérablement durcie. Les prisonniers malades ne peuvent plus, depuis, obtenir leur placement en régime allégé. 14 ont fait cette demande depuis 2011, et une seule a été acceptée.

— Et même une fois la demande acceptée, elle est aussitôt remise en question… et le prisonnier est réincarcéré. De même, comme dans le cas d’Ibon Iparragirre, une décision prise en 2011 a été annulée et il a été ramené en prison bien que sa situation ne se soit pas améliorée.

— Il est clair que le refus de libérer ces prisonniers relève d’une décision politique claire et que ni leur état de santé, ni leurs droits ne sont pris en compte.

— 3 prisonniers sont morts en moins d’un an. 12 autres ont de très graves pronostics, mais il n’y a pas, pour les prisonniers politiques, de libération humanitaire comme dans les cas de VERA, BARRIONUEVO (ex ministres PSOE responsable de terrorisme d’Etat/GAL) et Rodriguez GALINDO (général de la guardia civile espagnole responsables d’assassinats et tortures du GAL)

Ces cas sont extrêmement graves. Angelita Burgoa, la mère d’Ibon Iparragirre, le sait bien.

Angelita Burgoa

« Quiconque a subi un cancer, un AVC ou un grave problème de santé sait bien que le traitement ne peut pas être suivi n’importe comment. Comment le recevoir dans ces prisons sales et écoeurantes? Les sessions de radiothérapie ou de chimiothérapie ne sont pas assez dures, pour qu’e, plus ils doivent les subir menottés?

Le fait que la politique pénitentiaire ait été encore plus durcie depuis l’arrêt des actions armées par ETA est parlant. La violence que nous sommes en train de subir et la souffrance qu’elle engendre, pour leur part, ne connaissent pas de trêve, elles ne font au contraire qu’augmenter. Ils sont en train de baser la politique pénitentiaire sur la vengeance; une vengeance qui n’a pas de sens, et qui entraîne la mort de nos parents et amis. Tout cela est en train d’être réalisé dans un but politique précis. La société basque et les acteurs politiques, sociaux et syndicaux ne peuvent en aucun cas l’accepter. Ça suffit! »

Il est temps de mettre un terme à la violence que nous subissons et à la souffrance engendrée par la dispersion.

Qu’attendent-ils pour mettre un terme à cette politique brutale? Etxerat souhaite lancer un appel spécial à la responsabilité de chacun. Nous avons demandé à de multiples reprises la fin des mesures d’exception. Il est temps de l’obtenir.

Tout cela, alors qu’Arkaitz Bellon aurait du sortir la semaine dernière. Tout cela, alors que la famille de Ventura Tomé a été empêchée de témoigner au Parlement de Navarre.

Pour finir, nous appelons à participer à toutes les mobilisations à venir, et particulièrement aux rassemblements qui auront lieu à Ondarrua et à Bayonne le 31 mai prochain.

31 mai

Ondarrua : rassemblement en soutien à Ibon Iparragirre et aux prisonniers malades. 12h30 à la Alameda.

Baiona : rassemblement en soutien à Ibon Fernandez et aux prisonniers malades. 11h devant la Sous-préfecture de Bayonne.
Ça suffit! Nous les voulons à la maison et vivants!

Euskal Herria, le 22 mai 2014

(…)

CorsicaInfurmazione.org by @Lazezu 

Revue de Presse et suite de l’article  : 

sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse, Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)

Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]

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