Selon corsematin.com : Le seul et unique sortant, François Alfonsi, s’est bien battu mais la barre était trop haut pour lui. C’est le Front national de Jean-Marie Le Pen qui canalise, dans l’île comme ailleurs, l’europhobie ambiante.
Un léger mieux qu’en 2009, cinq points de plus de participation pour être précis, mais la leçon à tirer est somme toute la même. Les Corses ont voté l’abstention ou se sont abstenus de voter, comme on veut. Dans une île qui a pris l’habitude de battre des records nationaux de fréquentation aux urnes, ce fut un long dimanche de spleen dans une grande majorité de communes.
Toujours dans CorseMatin.com : Dans ce climat destructeur de rejet, François Alfonsi apparaît (presque) comme prophète en son pays. 21,5 % en Corse. Pour la petite histoire, dans son village d’Osani, il a rassemblé trois électeurs sur quatre. Il est le maire d’un tout petit peuple solidaire. Il arrive même en tête à Bastia. De sept voix. Mais le député européen sortant ne retournera pas au Parlement de Strasbourg. C’est assez injuste. Il a accompli pas mal de boulot, contribué à faire progresser la cause des langues régionales en général et celle de la langue corse en particulier. La Corse élective le lui rend bien. Sur le continent, la diaspora aussi. Elle s’est mobilisée. Sa rupture, assumée mais non voulue, avec Michèle Rivasi lui coûte son siège. Le résultat est décevant. Le constat accablant. La Corse n’a plus de voix dans l’hémicycle de la communauté européenne. Les états-majors parisiens ont méprisé notre région en ne lui réservant aucune position éligible. C’est surtout le cas de l’UMP et du PS. Dans les propos des uns et des autres, la Corse est un atout pour l’Europe, mais elle ne pèse rien sur le plan électoral. Et c’est ça qui prime. Et déprime.