« Oui, je suis européen et je soutiens l’idée d‘une Europe forte et fraternelle, car je suis opposé au renforcement des Etats-nations en Europe, qui se sont imposés par les armes au détriment petits peuples et nations, dont la Nation corse.
Je suis pour une Europe sociale et solidaire, mais aussi une Europe des peuples et des Nations, dont le peuple et la nation corse. Mais l’Europe actuelle œuvre, au plan économique et social, pour les marchés financiers, prônant une politique ultra-libérale, et ce quelle que soit la majorité des Députés européens, droite ou gauche se retrouvant toujours in fine pour appliquer la politique désastreuse actuelle qui produit des millions de chômeurs tandis que les grandes firmes financières continuent à s’enrichir…
Ses réponses sont pour le moins inadaptées aux problèmes quotidiens des citoyens européens, et ce d’autant plus que les technocrates au pouvoir à Bruxelles sont totalement coupés des réalités locales.
J’ai, pour ma part, toujours voté et fait campagne contre les différents traités proposés (Maastricht et autres) et en mai 2005, j’ai fait campagne contre le projet de constitution européenne, qui a été repoussé par une majorité de citoyens, mais appliqué contre la volonté de ces citoyens « au nom de la démocratie » !
La candidature de François Alfonsi
Pour cette élection, hormis François Alfonsi qui est autonomiste, même si j’ai quelques désaccords avec lui sur un certain nombre de points par rapport à la Corse (et qui a fait lui, campagne en ai 2005 pour le Projet de Constitution européenne), je n’ai aucune raison politique qui pourrait me pousser à voter pour un quelconque candidat. François Alfonsi, membre de l’Union du Peuple Corse (Jean-Christophe Angelini) s’est beaucoup battu pour la Corse (entre-autres dossiers). Il n’a pas démérité lors de son précédent mandat, notamment par son action en faveur de la langue et de la culture corses, mais aujourd’hui, séparé d’Europe Ecologie les Verts, avec l’inclusion de la Corse (300000h) dans une circonscription de 8 millions d’électeurs[1], il a peu de chance d’être élu, même si tous les habitants de l’île votaient pour lui..
L’abstention habituelle et le score du Front national
En Corse, les élections européennes ont toujours engendré une très forte abstention, plus que la moyenne française, tant l’Europe semble loin des préoccupations des Corses et ses prises de décisions, au-delà des subventions à glaner, peu enthousiasmantes pour eux…
Cette année, avec l’abstention qui s’annonce massive dans l’Hexagone français, la Corse n’échappera pas de surcroit à la règle et nul n’est besoin d’être prophète pour prévoir que les élus européens seront élus par une minorité de votants et que leur légitimité démocratique sera sujette à caution.
De la même façon, profitant de cette « méfiance » des citoyens envers cette Europe imposée, et surfant sur les peurs de la société française, notamment les problèmes liés à l’immigration et à l’Euro, le Front National, profitant de cette désaffection des électeurs et du rejet des partis français dans leur ensemble, sera vraisemblablement en tête ou proche.
En Corse, certains, comme pour les élections présidentielles se laisseront tromper, sans voir que les solutions du Front National ne répondront en rien à leurs préoccupations sociales et économiques face aux retombées négatives de la mondialisation et de l’ultra-libéralisme omniprésents.
Avec la forte colonisation de peuplement dans l’île, les nouveaux arrivants épousant les comportements de la société française, le Front national comme aux élections Présidentielles, fera un gros score dans l’île. Et d’ores et déjà, j’invite les observateurs partisans, avant de dire que les Nationalistes corses votent Marine Le Pen, au lendemain de ces élections, (plutôt que de se focaliser sur quelques communes de l’intérieur ou marginales en termes de nombre d’électeurs, ou même dans certains quartiers populaires d’Ajaccio ou de Bastia), à consulter les résultats obtenus par le Front National, par exemple dans la plaine de Cuttoli, de Sarrola, de Bastelicaccia, d’Alata, d’Afa, la Costa Serena, la Côte Orientale, Solinzara, Porto-Vecchju… la liste n’est pas exhaustive, et ils pourront alors peut-être comprendre l’origine et le sens de ce vote Front National en Corse aujourd’hui.
Pour une circonscription électorale corse
Au-delà de ces élections, nous devons nous mobiliser pour exiger de l’Etat français que la Corse soit à elle seule une véritable circonscription qui élirait son Député européen… alors peut-être les Corses se sentiront certainement plus partie prenante et nous pouvons affirmer que la participation électorale battrait alors tous les records en contrepoint de l’abstention de plus en plus massive dans l’Hexagone. »
1) La circonscription Sud-Est est une circonscription électorale française utilisée tous les cinq ans dans le cadre des élections européennes pour désigner, par une élection au suffrage universel direct, 13 des 72 (68 en 2004) Députés auxquels peut prétendre la France, en vertu du Traité de Nice, parmi 736 membres du Parlement européen. Créée en 2003, comme les sept autres grandes circonscriptions similaires, elle regroupe les électeurs des Régions Corse, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Rhône-Alpes, en un seul électorat qui compte, en 2009 un total de 7 681 681 inscrits[].
Population légale 2006[ : 11 368 838 : Corse : 299 552 – Provence-Alpes-Côte d’Azur : 4 896 850 – Rhône-Alpes : 6 172 436. Il y a 23 listes de candidats.
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Revue de Presse et suite de l’article :
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