« Nous nous en serions douté, une enquête préliminaire a été ouverte suite aux incidents qui se sont tenus en marge de la manifestation organisée par le Collectif #SimuDiStuPaese. Il est fort probable que la seule réponse directe de l’Etat Colonial sera celle de la répression, à travers des interpellations contre les militants du mouvement national, et le tout dans le silence complaisant des relais de la colonisation. » PetruBà
Le parquet de Bastia a ouvert lundi une enquête préliminaire pour dégradations après les violents affrontements qui ont opposé samedi à Bastia des manifestants aux forces de l’ordre, en marge d’un défilé en faveur de mesures votées dernièrement par l’assemblée de Corse. Samedi en fin de manifestation, une cinquantaine de jeunes cagoulés, disséminés en petits groupes au niveau du rond-point de la préfecture au centre-ville, avaient lancé des pierres, des cocktails Molotov et des bombes agricoles contre les forces de l’ordre qui avaient alors répliqué. De source proche du dossier, un millier de grenades lacrymogènes ont été employées par les forces de polices, précisant qu’environ un quart des effectifs engagés ont dû ensuite consulter souffrant notamment de problèmes respiratoires et de blessures légères. Selon la même source, des patrouilles avaient découvert samedi dans la matinée dans le quartier de la gare des cocktails Molotov et des projectiles dissimulés dans des caches. Lundi, de nombreuses dégradations étaient encore visibles dans le centre de Bastia notamment des conteneurs à ordure brûlés et des façades d’établissements commerciaux. Des banques ont aussi été endommagées. La manifestation, rassemblant plusieurs milliers de personnes, dont des représentants politiques, associatifs, étudiants, syndicats qui répondaient à l’appel du collectif « Simu di stu paese » et des partis nationalistes insulaires, avait commencé sans incident. L’objectif affiché par les manifestants était d’inciter l’État à prendre en compte plusieurs mesures votées par l’assemblée de Corse, telles que le statut instaurant une période de cinq ans de résidence avant de pouvoir accéder à la propriété – afin de lutter contre la spéculation -, la coofficialité de la langue corse, une réforme institutionnelle, et une inscription de la Corse au sein de la Constitution française. Ces mesures, votées par les élus insulaires et qualifiées d’historiques, sont jugées essentielles pour permettre un meilleur développement de l’île. Cependant, leur adoption nécessiterait un vote de l’Assemblée nationale et du Sénat et une modification de la Constitution française. En janvier, une autre manifestation en faveur du statut de résident s’était déroulée à Corte (Haute-Corse), et avait également donné lieu à des incidents.
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