Les dernières élections municipales ont été l’occasion de changements importants au sein du paysage politique corse. Corsica Libera rend aujourd’hui publique son analyse à cet égard.
Tout d’abord, nous remercions les milliers d’électeurs qui ont accordé leurs suffrages à des listes sur lesquelles figuraient des militants de Corsica Libera, et nous félicitons chaleureusement les indépendantistes qui ont accédé à des fonctions électives au sein des municipalités et des structures intercommunales.
S’agissant des communes les plus importantes sur le plan démographique, nous avons déjà eu l’occasion d’observer que les deux principaux leaders du courant dit « modéré » avaient fait le choix de valider un préalable visant à exclure des nationalistes, à savoir ceux de notre mouvement. Cette décision est d’autant plus grave et incompréhensible à un moment où ce préalable a été explicitement levé par la plupart des élus «hors mouvement national ». Avoir accepté ce diktat de leurs partenaires, figurant parmi les plus anti-nationalistes (PCF, Gauche républicaine), relève, nous l’avons dit, d’une faute politique.
À Porti Vecchju, cette stratégie a été lourdement sanctionnée, pire elle a permis aux tenants du statu quo de renforcer leurs positions.
À Bastia, malgré ce qui peut apparaître comme une victoire, cette faute politique a été aggravée par une gestion des symboles extrêmement significative : se situer entre le drapeau tricolore et la tête de maure revient à accepter clairement le principe de la tutelle française sur notre peuple.
Autre responsabilité particulièrement grave, alors que le mouvement national pouvait prétendre, après tant d’années de luttes et de sacrifices, arracher ses premières victoires dans des élections municipales : avoir permis a des tenants de l’archaïsme de se recycler, comme François Tatti qui, avec seulement 15% des voix, devient le nouvel homme fort de Bastia, alors que ses options anti-nationalistes sont depuis longtemps affirmées et réaffirmées (position hostile à la co-officialité du corse, au statut de résident, etc.).
Ce nouveau type d’alliances rend impossible toute grille de lecture, et justifie les associations les moins présentables. En un mot, elles confirment ce que nous annoncions déjà dans l’entre-deux-tours : « tout change pour que rien ne change ». D’ores et déjà, le véritable pouvoir est retourné à ceux qui le détenaient il y a peu et cela ne laisse présager rien de bon pour le futur de notre peuple Dans cette
situation, Corsica Libera prend acte de la nouvelle donne politique. Le courant indépendantiste réaffirme son attachement a l’idée nationale, telle qu’elle s’est développée ces dernières décennies : celle qui contestait – et conteste toujours du reste – la tutelle française sur la Corse. Les deux autres composantes du paysage politique corse sont d’une part le groupe d’élus qui s’opposent à toute avancée (PCF, gauche républicaine, une partie de la droite) et ceux qui se déclarent favorables à une évolution (courant Giacobbi, courant « modéré », « Nouvelle Corse » de Jean-Martin Mondoloni…)
Dans cette nouvelle configuration, Corsica Libera continuera à défendre les intérêts fondamentaux des Corses jusqu’à l’obtention de notre souveraineté pleine et entière. Toutefois, notre stratégie ne sera jamais basée sur le repli. Nous renforcerons au contraire le dialogue avec l’ensemble des responsables politiques susceptibles de contribuer à une solution politique, laquelle demeure un axe stratégique majeur.
Nous le ferons, bien entendu, sans ostracisme aucun. Même si nous sommes contraints de dresser un tableau réaliste de la situation et d’analyser sans complaisance certaines attitudes politiques, nous ne jetterons l’anathème sur personne. Aussi, notre offre de dialogue s’adressera à tous ceux qui sont susceptibles de l’accepter sans prétendre nous imposer de préalable.
Dans les semaines qui viennent, Corsica Libera prendra des contacts en ce sens.
Par ailleurs, compte tenu des responsabilités qui sont aujourd’hui les nôtres, l’exécutif de Corsica Libera proposera dans les jours à venir à la Ghjunta du mouvement, de mettre en œuvre une démarche d’ouverture en direction de nos sympathisants à travers, notamment, la création de Cumitati dans les différentes régions de l’île.
CORSICA LIBERA
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CorsicaInfurmazione.org by @Lazezu
Revue de Presse et suite de l’article :
sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse, Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]