#Corse – « Fr3 Corse Via Stella : la déontologie oubliée du journalisme » par Michel Stefani

France 3 Corse Via Stella fait partie de ces médias qui se délectent à chanter l’oraison funèbre du parti communiste. « Les communistes en Corse : la chute finale ! », tel est le titre retenu par la rédaction sur son site web pour distiller aux lecteurs sa frénétique envie comme s’il suffisait d’une journée électorale décevante pour faire disparaitre des centaines de militants communistes en Corse.

Contrairement à ce qui est écrit, il y a des élus communistes dans « les grandes villes » Bastia, Ajaccio et Porto Vecchio: au moins 4 et une apparentée. Ils siègeront dans l’opposition et continueront comme précédemment dans la majorité à défendre les intérêts populaires, à combattre la politique d’austérité du gouvernement, à s’opposer à la droite. Effectivement, c’est un aspect non négligeable de ces élections, néanmoins absent de cette caricature de reportage.

Car désormais les élus UMP siègent dans les nouvelles majorités municipales à Bastia et Ajaccio et comme on connait leur inclinaison naturelle à faire dans l’ultralibéralisme et leur aversion par exemple pour le logement social ou le service public communal, on mesure l’importance de pouvoir disposer d’élus de gauche déterminés à faire prévaloir les valeurs progressistes et républicaines de solidarité.

Les élus même diminués en nombre et les militants communistes seront vigilents et combattifs utiles pour agir avec les citoyens avec l’objectif de rassembler celles et ceux qui ont besoin de faire entendre et prendre en compte l’urgence sociale. Pour faire correctement son travail d’information la, ou le, journaliste aurait dû y regarder à deux fois et ne pas écrire que le parti communiste « ne possède plus aucun élu dans une grande ville de l’île » puisque c’est faux. En revanche ce qui n’a été ni dit, ni écrit et qui fait la particularité de ces élus c’est qu’ils reversent leurs indemnités d’élus au parti. Cela a un impact que tout un chacun peut comprendre aisément mais les communistes dans la longue existence de leur parti ont toujours su faire face aux situations les plus difficiles.

On nous réclame une autocritique.

Cela semble incongru compte tenu de l’analyse. On peut ne pas partager les arguments mais expliquer qu’il s’agit « d’une ultime conviction ou d’un déni du réel » relève encore de la fiction anticommuniste basique. On la sent poindre d’ailleurs dans cette forme méprisante du propos « le parti communiste qui gardait encore dans l’île un reliquat d’influence notoire issu de son riche passé n’a plus désormais aucun élu dans les grandes villes de Corse ».

Ces journalistes facilement thuriféraires, pour ne pas dire engagés, quand il s’agit d’autres formations politiques devraient sans doute réaliser leur propre autocritique. Peut être y retrouveraient-ils ce qui fait la déontologie du journalisme. Cela est écrit sans amertume même si le résultat des municipales en Corse ne donne aucune satisfaction aux communistes ce que tout le monde peut comprendre aisément mais les incite fortement à reconstruire l’espoir à gauche.

Michel Stefani

Article publié le 3 avril 2014; à lire ci-dessous :

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CorsicaInfurmazione.org by @Lazezu 

Revue de Presse et suite de l’article  : 

MICHEL STEFANI

Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]

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