La liste nationaliste menée par José Filippi a rassemblé près de 600 personnes hier soir sous un chapiteau, stade des Salines. Un dernier meeting pour marteler les fondamentaux. Et préparer l’avenir
Sous le chapiteau monté sur le stade des Salines, nous étions loin de l’ambiance convenue et empruntée du premier meeting organisé il y a quelques semaines au palais des congrès.
Sous le chapiteau, donc, un peu petit pour accueillir les 600 personnes présentes, sono, jeux de lumière et bandere occupaient l’espace. De quoi rythmer une mécanique bien huilée cette fois. Pour les dernières flèches de cette campagne avant le premier tour, pour les dernières exhortations à voter Aiacciu cità nova, les poids lourds de la démarche se sont succédé à la tribune.
Chargé de présenter les candidats, Régis Gomez n’a pas manqué de rappeler les raisons d’un engagement profond : « Nous n’avons pas de professionnels de la politique sur cette liste, seule notre foi nous guide pour être digne d’un flambeau qui nous a été transmis. »Ce flambeau, le docteur Serge Piera, personnalité d’ouverture, le porte lui aussi.
« Le seul choix pour notre ville et notre peuple ! »
Ému par une « campagne exemplaire », il veut faire le lien entre l’élan venu de la terre de ses ancêtres, la Catalogne, et la Corse. « José Filippi incarne une donnée nouvelle pour le nationalisme. Entre une droite qui n’a pas d’ambition pour cette ville et la gauche qui se complaît dans l’immobilisme, nous sommes les seuls à porter un projet d’avenir. »
Dans une véritable plaidoirie, Jean-François Casalta l’a martelé : « Nous avons une vision pour Ajaccio et où en est la ville après 12 ans ? Embouteillages, saleté, manque d’espaces verts. Où est la réflexion sérieuse ? Le bilan Renucci ? Il se résume à une halle des sports et une station d’épuration construite par la Capa ! »
Il ne manquait que la robe à l’avocat du barreau d’Ajaccio. La droite ? « Elle me rappelle trop cette ancienne gestion calamiteuse. Et il m’est difficile d’être d’accord avec des personnes qui souhaitent notre disparition ! »Applaudissements nourris.L’avocat a rappelé trois projets phare : « Grâce au réaménagement du terre-plein de la gare, nous allons faire respirer cette ville et ses habitants contrairement à la ghettoïsation de certains quartiers. Nous allons créer une société publique d’aménagement et d’exploitation pour clarifier les attributions des logements sociaux. Et enfin, nous créerons une réserve de pêche aux Sanguinaires. Je suis fier que nous portions cette vision ! »
Le rythme martial de Cità des Chjami Aghjalesi résonne dans les enceintes entre chaque intervention. Celle de Josepha Giacometti, accueillie sous des applaudissements à tout rompre fut un bref rappel de l’engagement nationaliste et de sa légitimité, « de l’Argentella à Aleria, de l’ouverture de l’université à la coofficialité de la langue, de la défense de ce que nous sommes ».
« Nous réglons le calendrier de l’assemblée de Corse aujourd’hui, a-t-elle lancé,nous avons gagné la bataille des idées mais elles ne seront pas bradées, vidées de leur idéal car nous ne renoncerons à rien ! » « À qui faire confiance ? a-t-elle demandé, à une alliance électoraliste dont nous n’avons pas vu le moindre projet ou à une droite qui oscille entre le lourd carcan de son parti, un corsisme tiède et des soutiens qui prônent la spéculation immobilière pour développer notre terre ! »
Le chapiteau chauffé à blanc, c’est l’heure pour José Filippi de monter à la tribune. Le ton n’est plus celui du spécialiste des finances publiques. Il assène : « Notre démarche est d’accéder aux responsabilités, d’agréger les compétences. Plus qu’une simple alternance, c’est une véritable alternative que nous proposons, la seule capable de choix déterminants pour notre ville et pour notre peuple ! Ceux qui croyaient que nous allions disparaître sans nous battre se sont trompés car c’est nous qui marchons dans le sens de l’histoire ! »
Devant une assistance conquise, il refuse « le seul choix proposé à notre jeunesse,sì a pistola, sì a prighjò ! »
Sur la gestion de Simon Renucci et les atouts inexploités d’Ajaccio, José Filippi a qualifié le maire sortant de « magicien capable de transformer l’or en plomb ». C’est une politique de « reconquête »proposée : « Nous reprendrons nos emprises foncières, la citadelle, Aspretto, la gare. »
Et une ambition pour les plus jeunes : « Éveiller l’enfant à la culture universelle, oui, mais à partir de notre culture ! Et penser nos quartiers comme de véritables lieux de vie et non pas des cités dortoirs. »
Sous les applaudissements et les bandere qui claquent, une exhortation : « Fà vince Aiacciu è a Corsica ! Evviva Aiacciu cità nova ! »
Ghjilormu Padovani CORSE MATIN
Article publié le 20 mars 2014, à lire ci dessous
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Revue de Presse et suite de l’article :
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