#corse « Des sondages qui font rêver » par @F_Alfonsi

Un coup de tonnerre : tel a été le choc provoqué par le sondage publié jeudi dernier par Corse-matin qui donnait Gilles Simeoni gagnant devant Jean Zuccarelli à Bastia. La victoire de Femu a Corsica aux élections municipales de Bastia et Portivechju, on en rêve depuis des mois. Et si cela devenait réalité ?

C’est un exercice risqué de « vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ». Je m’y risquerai quand même, car, à voir les réactions placardées sur les murs par les zélateurs de la liste Zuccarelli le soir même de la publication du sondage bastiais, pour dénoncer une « manipulation », on voit bien que nous ne sommes pas les seuls à sentir que le vent tourne, et que le résultat de ces municipales peut constituer un point de basculement dans l’évolution de la vie politique en Corse. Et même si nous devions rester en deçà de la victoire municipale, quelle progression magnifique nous enregistrons déjà !

Au premier tour des législatives, Gilles Simeoni avait rassemblé 26% des voix sur la ville de Bastia.. Aujourd’hui, deux ans plus tard, le sondage le crédite de 30%, 5 points de plus qu’en novembre où un précédent sondage le situait à 25%. Certes, Jean Zuccarelli progresse lui aussi, mais de deux points seulement, de 33 à 35%, si bien que l’écart se resserre sensiblement. Et, au second tour, Gilles est donné gagnant dans trois cas de figure sur quatre, et faisant jeu égal en cas de quadrangulaire Zuccarelli/Simeoni/Tatti et Milani.

Encore plus que le résultat en valeur absolue, c’est la différence de dynamique entre les deux listes principales qui est encourageante. Les deux courbes qui se croisent à un mois du scrutin peuvent-elles encore s’inverser et relancer Jean Zuccarelli ? Il est permis d’en douter et cette dynamique est le plus grand encouragement que nous pouvions recevoir.

Les sondages portovecchiais ne sont pas encore sortis au moment où s’écrit cet éditorial. Livrer un sentiment est donc encore plus risqué. Cependant l’équation portovecchiaise est plus simple que l’équation bastiaise car elle ne comporte désormais que trois paramètres, la liste sortante, celle de Corsica Lìbera et celle de Jean Christophe Angelini, depuis que la gauche locale a accepté de rejoindre sa liste pour former « campà altrimenti ». Cette union de premier tour élargit encore le potentiel d’une démarche qui, il y a six ans, dépassait déjà les 40%, et qui, entretemps, a engrangé une victoire remarquée sur Camille de Rocca Serra aux élections cantonales. Tant pis pour la prudence politique : je prends le pari que la victoire de Jean Christophe Angelini sortira aussi bien des sondages que des urnes. Et que le bastion historique de la droite insulaire la plus légitimiste vit ses derniers moments.

A Bastia aussi c’est un autre bastion éminemment légitimiste qui est menacé, car, autour de la famille Zuccarelli, c’est la Corse du refus qui est regroupée, celle qui a voté et qui vote encore systématiquement contre, contre la co-officialité, contre l’inscription d’un article 72-5 relatif à la Corse dans la Constitution, et, demain, contre le statut de résident. On y retrouve les chefs radicaux, certains socialistes et certains communistes, ceux-là même qui ont incendié Maria Giudicelli et son Padduc ouvert à la notion de peuple corse, et qui se placent en rupture avec l’accord passé entre la gauche et les nationalistes à Portivechju.

Car si ces gens-là sont obligés de quitter leur forteresse municipale, et d’en céder la gestion à d’autres, ce sera sans retour possible. Les bonapartistes, pourtant depuis plus d’un siècle à la tête de la Mairie d’Aiacciu, en ont fait l’expérience en 2001 : une fois mis hors du bocal par Simon Renucci, ils ont dépéri puis disparu presque aussitôt. Tant et si bien que le bonapartisme a été marginalisé dans la cité, et il n’a jamais réussi à reprendre pied.

La structure claniste zuccarelliste, elle aussi, une fois renversée, ne pourrait plus se relever. Aussi, elle mènera une bataille acharnée pour conserver son pré-carré municipal, avec tous les errements que cela peut supposer et dont elle est coutumière au vu de ses nombreuses condamnations pour fraude électorale.

Jusqu’à la fin, il faudra rester vigilants et mobilisés.

François ALFONSI

Article du 26 février 2014, à lire ci dessous : 

(…)

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Revue de Presse et suite de l’article  : 

Blog François Alfonsi

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