Euskadi Ta Askatasuna (ETA, pour « Pays basque et liberté ») a commencé à mettre hors d’usage son armement, ont affirmé vendredi 21 février les experts de la commission internationale de vérification du cessez-le-feu.
Cette annonce signe une nouvelle étape vers la disparition du groupe séparatiste basque. Créée en 2011 et non reconnue par Madrid, la commission composée d’experts en conflits a pu vérifier en janvier qu’ETA avait « scellé et mis hors d’usage une certaine quantité d’armes ».
Une vidéo datée de janvier, qui montre deux membres cagoulés de l’ETA présentant des armes et munitions aux experts, a été diffusée vendredi sur le site du journal basque Gara et sur la chaîne internationale de télévision BBC World News. Cette visite de la commission faisait suite à l’annonce, le 7 février, par le groupe armé basque, qu’il s’apprêtait à faire un geste « significatif » en vue de consolider la fin de la violence dans la région.
Le lent chemin vers la paix de la société basque espagnole « UN PROCESSUS UNILATÉRAL »
Le groupe avait annoncé le 20 octobre 2011 qu’il abandonnait définitivement la violence. Mais, jusqu’à présent, il refusait de déposer les armes si certaines de ses revendications n’étaient pas prises en compte, à commencer par le rapprochement des prisonniers politiques basques dispersés sur toutes les prisons d’Espagne (et de France), et dont le transfèrement dans des prisons du Pays basque est exigé. Cependant, dans son dernier communiqué, ETA faisait état « d’avancées », évoquant notamment un message diffusé le 28 décembre par le Collectif regroupant ses prisonniers, qui entérinaient alors l’abandon de la violence. Parallèlement, la commission de vérification a poursuivi son travail en coulisse.
En avril 2013, a expliqué le président de cette commission, « ETA a demandé de manière confidentielle que soit inclu dans son mandat un processus unilatéral de mise sous scellés et hors d’usage opérationnel de ses armes, munitions et explosifs ».