En 1951, la loi qui autorisa l’enseignement des langues régionales « oubliait » le corse, avant de l’intégrer le 19 janvier 1974. Un anniversaire éclipsé par le débat au parlement sur la charte européenne. Récit
Un anniversaire ? Même ceux qui, à l’époque, avaient déjà rang d’acteurs, n’ont pas compris de quoi nous voulions leur parler. Pas même au moment où nous leur avons précisé que l’événement en question était lié à l’actualité d’une charte européenne des langues minoritaires, qu’il s’agissait même d’un clin d’œil de l’histoire. « Ah oui, la loi Deixonne ! C’est vrai ».
La loi en question porte le nom du député qui présenta le projet (1). Elle date, en fait, du 11 janvier 1951 et autorisa, dès lors, l’enseignement des langues régionales dans le système éducatif français. Mais au moment de la promulgation, seules 4 de ces langues furent reconnues.
En dehors du basque, du breton, du catalan et de l’occitan, les autres étaient considérées comme des « dialectes allogènes ». 23 ans après, le 19 janvier 1974, un décret intégra le corse dans la disposition législative qui marqua un vrai tournant dans l’histoire d’une langue. Celle-ci allait pouvoir faire son entrée à l’école publique. Sans la loi Deixonne, les sites bilingues n’auraient pu voir le jour, encore moins le Capes. C’est dire.
40 ans après, Jean-Marie Arrighi ne minimise pas l’événement. « C’était un premier pas essentiel,reconnaît l’inspecteur pédagogique régional en charge de la langue corse. Il a permis d’avancer, même si cette reconnaissance parmi les langues de France a bénéficié au corse plus de deux décennies après le vote de la loi ».
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