Faux ami, vraie-fausse gauche mais vraies questions…
Dans un texte aussi caricatural que tendancieux, la section locale du PCF interprète à sa manière et avec sa rhétorique coutumière, la prise de position récente, dans le débat politique insulaire, du Vice-président de l’Assemblée de Corse, Président du Groupe Socialiste à l’Assemblée de Corse et Maire de Bonifacio.
Celle-ci s’inscrit dans le droit fil des initiatives qu’il a prises ces dernières années : présence aux Journées Internationales de Corté ou soutien à Jean-Christophe ANGELINI à la cantonale de Porto-Vecchio, sans que jamais quiconque ne remette en cause son engagement à gauche.
On fait mine de ne pas lire, que Jean-Charles ORSUCCI souhaite, que Bastia reste à gauche, une gauche progressiste, ouverte et moderne mais pas une gauche conservatrice, rabougrie et sectaire.
Ce faisant, il est considéré comme un faux ami pour la gauche bastiaise, comme si le PCF était représentatif à lui seul, ou s’était auto proclamé seul dépositaire de ses valeurs à Bastia, et en tant que tel il était seul habilité à juger qui était de gauche ou pas.
Je savais déjà que la perspective d’une autre liste de gauche rendait fébrile, voici donc qu’elle rend fou…..
Je ne répondrai pas dans le détail à ce faux procès, mais à ce stade je m’interroge sur la position à géométrie variable du PCF.
A Ajaccio, le maire sortant, dont l’engagement à gauche ne saurait être contesté, allié depuis son élection au PCF, propose des places éligibles et un poste d’adjoint, à des nationalistes indépendantistes au passé militant connu et reconnu.
A Porto-Vecchio, le candidat nationaliste et les candidats de gauche ont entamé des discussions pour battre le maire UMP.
A Sartène, le candidat nationaliste a déjà annoncé qu’au second tour, la seule liste avec laquelle une alliance serait possible, est celle que conduira probablement le Président de l’Assemblée de Corse. Celui-là même qui soutenait la liste radicalo-communiste, lors de son meeting de lancement de campagne à Bastia, et qui à ce jour n’a pas démenti l’information.
Aucune de ces alliances ne semble troubler le PCF.
Est-ce-que tous ces militants communistes candidats dans les villes précitées, ont mis leurs valeurs de gauche dans la poche ? Ne sont-ils plus républicains mais indépendantistes ? Sont-ils devenus des militants d’une gauche alibi et de renoncement ? Sont-ils eux aussi des faux amis de la vraie-fausse gauche bastiaise autoproclamée ?
Ma conviction est qu’ils sont des militants responsables, modernes et progressistes, à l’écoute des attentes de leurs concitoyens. Ils sont dans une démarche de construction et d’ouverture, qui ne veut exclure aucune compétence. C’est la raison pour laquelle je leur apporte tout mon soutien.
La section bastiaise du PCF, qui n’est pas à une contradiction près, feint de déplorer l’absence d’une véritable primaire à gauche en indiquant : « Le ralliement d’Emmanuelle De Gentili à François Tatti a changé le sens de la candidature de ce dernier: d’une primaire voulue par celui-ci pour choisir sur les seules compétences le poste de maire à gauche, Emmanuelle De Gentili l’a transformée en cheval de Troie pour faire exploser la gauche au premier tour ».
La gauche avait bel et bien explosé et le PCF y a contribué en refusant avec mépris les primaires citoyennes que François Tatti avait proposé pour régler le problème du choix du tête de liste de la Gauche.
Les bastiais, quant à eux, ne sont pas dupes, ils ont conscience que Bastia a besoin d’oxygène et de renouvellement, d’un mouvement respectueux de la différence et de l’opinion des autres ou priment les idées et les projets.
Notre ambition est de répondre à cette attente.
Notre démarche n’a pas vocation à confisquer le pouvoir mais au contraire à être le socle d’une gestion dynamique et responsable à laquelle les bastiais aspirent. En aucun cas, elle ne saurait être considérée comme un supplétif, un faire-valoir et ne servira d’appoint à quiconque.
Forte de nos expériences respectives, de notre parcours, avec nos colistiers, nous voulons être l’axe fort de ce renouveau démocratique.
Au soir du premier tour, avec la confiance des bastiais, elle devra réunir autour de notre projet, les forces progressistes de la ville pour constituer une nouvelle majorité à gauche.
Car oui, là ou nous serons, la gauche sera !
(…)
CorsicaInfurmazione.org by @Lazezu
Revue de Presse et suite de l’article :
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]