L’émission « Cuntrastu » de Marylise Lebranchu a-t-elle sonné le glas des improbables évolutions institutionnelles de la Corse ?
Le motifs de ce « triple non » tiennent tant au fond qu’ à la forme :
Sur la forme, il est pour le moins étrange qu’une ministre éteigne dans une émission grand public l’espoir qu’elle a elle-même nourri avec les représentants de la Corse. Dans son propre ministère, la délégation d’élus s’est vu remettre un calendrier et une méthode qui en disent assez long sur les intentions du gouvernement. A ce stade, il est permis de s’interroger sur ce que j’appelle et dénonce depuis plusieurs mois « la stratégie du pack complet ». Entendons nous : si je suis conscient que la problématique corse est globale, je ne suis pas pour autant convaincu qu’elle appelle une solution globale.
L’Assemblée de Corse a de ce point de vue bien sérié les problèmes qu’elle ordonne en gros autour de trois points cardinaux : la terre, la langue, la fiscalité. Or, si les deux derniers sujets font très largement écho aujourd’hui dans l’opinion, on ne peut pas affirmer que le statut de résident suscite l’unanimité. Ouvrir des discussions pèle mêle avec le gouvernement sur des thèmes dont la charge symbolique et la complexité sont aussi prégnantes ne revient il pas à tuer dans l’œuf tout espoir de solution ? A vouloir tout traiter en bloc, on prend le risque du rejet en bloc. Les initiateurs de ce processus et les tenants de cette méthode, trop initiés, trop avertis, ne pouvaient ignorer ce risque et, en chaîne, les réactions violentes d’une opinion frustrée.
Quand on joue avec le feu on finit toujours par se brûler.
Blog Jean-Martin Mondoloni
Une Nouvelle Corse
16 janvier 2014
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Revue de Presse et suite de l’article :
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]