(Julien Pernici – Alta Frequenza) – Depuis la conférence de presse du président de la République François Hollande ce mardi, le débat sur la réduction du nombre de régions a été réactivé, chacun proposant sa formule. Coté Parti Socialiste comme côté UMP, le chiffre d’un passage de 22 régions à 14, 15 ou 16 régions est évoqué avec, par exemple, la fusion de la Haute et de la Basse-Normandie.
Mais le groupe RDSE du Sénat, comprenez par-là les dix-neuf sénateurs radicaux de gauche dont font partie les deux sénateurs corses, propose un plan, le jeu de mot est peut-être facile, nettement plus radical. En effet, le groupe RDSE propose un passage de 22 à 10 régions, et parmi les fusions proposées, figure la disparition de la Collectivité Territoriale de Corse, et donc de la région Corse, qui serait absorbée par la région PACA. Autrement dit, les sénateurs radicaux de gauche proposent un retour en arrière de près d’un demi-siècle, la Corse étant une région à part entière depuis 1970, avec des conséquences institutionnelles très importantes pour la Corse, qui redeviendrait un ensemble de deux départements lambda au sein d’une grande région Provence-Alpes-Côte d’Azur-Corse et perdrait fort probablement les quelques compétences lui ayant été transférées depuis la création de la CTC en 1991. Une proposition d’un groupe plus que minoritaire au Sénat qui devrait malgré tout faire parler car elle prouve que la Corse en tant qu’entité régionale à part entière n’est pas intouchable.
Selon Corse Matin Renseignement pris auprès du secrétaire général de ce groupe politique, c’est faux, aucune initiative n’a été prise dans ce sens. L’info aura eu au moins le mérité de nourrir abondamment les réseaux sociaux…
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