Corsica a souhaité interroger les leaders de la gauche, des nationalistes et de la droite…
Corsica : Est-il possible, selon vous, qu’il y ait une alliance nationaliste-droite ou droite-nationaliste au second tour de la municipale ?
Jean Zuccarelli : Je crois aux valeurs républicaines des citoyens bastiais qui se reconnaissent dans la droite bastiaise. Je suis donc persuadé qu’ils refuseront et, le cas échéant, sanctionneront les alliances contre-nature. Ils ne prendraient pas le risque de voir des indépendantistes, solidaires de la violence clandestine, rentrer à la mairie.
Gilles Simeoni : La problématique est beaucoup plus large. Inseme per Bastia vise à être en tête au soir du premier tour. Pour autant, nous souhaitons construire, au deuxième tour, une démarche allant bien au delà de nos seules forces, sur les valeurs de la démocratie et sur la base d’un projet. Ceci pour rassembler le plus grand nombre possible de Bastiaises et de Bastiais dans une dynamique de changement. Nous sommes à ce jour les seuls à nous prononcer clairement en ce sens. Nous profiterons de la campagne pour convaincre tous nos partenaires potentiels du bien fondé de cette analyse. La victoire est en marche
Jean-Louis Milani : Une élection se gagne sur l’écoute, les valeurs, le programme. Aujourd’hui je parle aux Bastiais et ne suis pas là pour regarder à ma droite ou à ma gauche. Stop à ces petits arrangements entre amis. Les Bastiais n’en veulent plus. Enfin, je préciserai, à ceux qui en douteraient, que nous avons l’ambition d’être en tête au soir du premier tour.
Corsica : La violence peut-elle s’inviter dans cette campagne électorale ?
Jean Zuccarelli : La violence n’a jamais cessé et s’est encore, ces temps derniers, malheureusement manifestée à Ajaccio et Bastia. C’est un véritable fléau qui continue de constituer la principale menace au développement économique et social de notre île. Tous les élus doivent lutter contre cette violence. Il est intolérable que des candidats prétendant administrer et représenter notre ville puissent, eux, rester muets et refuser de condamner clairement ces actes qui auraient pu tuer
Gilles Simeoni : Seule l’action démocratique peut permettre une société corse de droit, de justice, et de paix. Et c’est par la construction démocratique que la violence clandestine disparaîtra définitivement du paysage politique corse. Tout comme la violence récurrente du chantage à l’emploi et au logement, de la fraude, et des atteintes multiformes à un fonctionnement démocratique normal.
Jean-Louis Milani : Si elle s’invite, ce que personne ne peut souhaiter, il faudra la condamner le plus fermement. La violence est le cercueil du débat démocratique. Je me battrai, comme je le fais déjà, pour que les idées triomphent toujours sur l’intolérance.
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Revue de Presse et suite de l’article :
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