Le bilan de la majorité sortante à Calvi est désastreux, particulièrement sur les points suivants:
- La municipalité est durablement surendettée et a livré la gestion de la cité via une concession d’aménagement sur 10 ans à une société aux activités hautement spéculatives, la SPLAM ex- Semexval.
- Une écrasante majorité de la population résidente se voit exclue de pans entiers du territoire, devenus inaccessibles en raison du prix au m2 pour toute location ou achat.
- Le tout-tourisme, seule activité économique possible aux yeux de cette majorité, détruit les ressources naturelles collectives et dégrade considérablement nos conditions de vie en ne créant que de l’emploi saisonnier précaire.
- La municipalité privatise les profits et collectivise les dépenses en faisant financer les infrastructures touristiques par les seuls résidents.
Face à un tel constat, A Manca, par son action de terrain, action publique et identifiée de tous, se bat pour œuvrer à la réappropriation du devenir de la ville par ses habitants. Or, il semble que les conditions de l’alternative ne soient pas réunies. En effet, les forces politiques en place ne présentent pas d’alternative sur le fond et s’accommodent d’arrangements avec le système prédateur. Une nouvelle majorité consciente de l’intérêt que représenterait une alternative réelle à la politique municipale actuelle doit se dégager.
L’éventualité de notre participation à une liste d’opposition est conditionnée à la prise en compte d’un socle programmatique qui sera l’expression d’un choix de société en rupture avec le système existant. Ceux qui prétendent à gérer la ville ne peuvent faire l’économie d’un positionnement clair et public sur un ensemble de points.
À nos yeux, il ne s’agit pas de changer les hommes mais bien plutôt de rompre avec un système qui nous condamne à la destruction de masse. Toute construction crédible d’une alternative passe donc par l’intégration de six fondamentaux au programme :
- Taxer significativement les résidences secondaires comme cela se pratique par exemple en Sardaigne.
- Faire participer les touristes au financement des infrastructures touristiques et culturelles qui pour l’heure, pèsent sur les seuls résidents au nom d’un minimum d’ exigence démocratique.
- Généraliser une politique de logement social intégrée au centre-ville et non ghettoïsée aux marges de la ville.
- Réhabiliter l’habitat dans le centre ancien et la Citadelle en obtenant par exemple la restitution aux Calvais des nombreux espaces occupés par la Légion étrangère.
- Renforcer par la mise en place d’infrastructures décentes et adaptées la destination culturelle des quartiers centraux.
- Rompre avec la saisonnalité et promouvoir une économie productive et génératrice d’emplois à l’année, seule possibilité d’en finir avec la pression claniste et le chômage de masse.
C’est pourquoi nous appelons les tenants de la liste d’opposition à se prononcer sur la possible intégration ou non de ces points à leur programme. Ce minima constitue un seuil en deçà duquel ne saurait exister ni participation ni soutien de notre part. Céder à la facilité d’une opposition de façade ne pourrait que créer désillusions et amertume en alimentant le système dont nous voulons nous libérer.
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CorsicaInfurmazione.org by @Lazezu
Revue de Presse et suite de l’article :
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