Celui que les nationalistes ajacciens de Femu a Corsica et de Corsica Libera ont choisi pour conduire leur liste à la municipale d’Ajaccio est un spécialiste de la gestion financière qui a eu d’importantes responsabilités à la mairie d’Ajaccio. Et ceci sous trois mandats différents. Portrait.
– C’est sûr, José Filipi, 62 ans, chef de file de la liste « Aiacciu Cita nova », qui rassemble les nationalistes candidats à la mairie de la cité impériale, n’a pas le bagout ni le charme d’un Gilles Simeoni ou d’un Jean-Christophe Angelini. Il fait plutôt dans le genre « mec sérieux qui s’y connait en finances publiques », ce qui est loin d’être un défaut lorsqu’on aspire à diriger les affaires municipales. Il a, par ailleurs, réussi à réunir autour de lui aussi bien les militants de Femu a Corsica, dont ceux du PNC, que les militants de Corsica Libera, le tout en parvenant à entraîner avec lui des « personnalités d’ouverture ».
Un petit exploit en ces temps où la gauche et la droite se déchirent et où les nationalistes se tirent la bourre. José Filippi, né en 1952 à Ajaccio, où son père travaillait dans un dispensaire et où ses grand-parents avaient créé les premiers bains publics, connait évidemment bien sa ville. Là où il a été jusqu’en terminale en passant par les Lycées Fesch et Laetitia. Là où, plus tard, il a eu de grandes responsabilités à la mairie, en travaillant pour trois maires successifs.
Pourtant, lorsqu’il était enfant, puis adolescent, c’est à Corte qu’il se plaisait le mieux. Il faut dire qu’il n’y allait que pour les vacances, dans la famille de sa mère, et que c’est là qu’il a découvert la liberté en se baladant en montagne (une passion qu’il a gardée), en déconnant avec les copains avant les premiers flirts, les première filles. La politique, il l’a découverte en 68 lorsque, lycéen, il a rédigé ses premiers tracts. A une époque où il avait des posters des Pink Floyd sur les murs de sa chambre . Et où il jouait au basquet dans une équipe locale.
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