L’élection municipale de Bastia se jouera probablement dans un mouchoir. D’où l’impérieuse nécessité pour ceux qui avancent sous le couvert de l’objectivité, et qui par ailleurs en font profession, de ne pas se départir d’une stricte rigueur scientifique.
Est-ce encore le cas après la publication du sondage d’Opinionway ? Non. En une hypothèse, cet institut, déjà regardé d’un oeil sourcilleux par l’ensemble de ses concurrents depuis son apparition récente sur le marché, a franchi le pas entre la mesure, qui est sa spécialité, et l’insidieux. Soit pour l’esclandre, soit par posture partisane. Au second tour du scrutin, Opionionway propose en effet aux sondés, une hypothèse que rien, en l’état de la situation politique locale, ne valide. Il s’agit d’une coalition qui aurait fondu quatre listes : celles de Corsica libera, de Inseme, et celles des dissidents de la gauche, François Tatti et Emmanuelle de Gentili ; ces derniers encore désunis au moment de la mise en place du sondage. C’est aussi baroque que bluffant, et cela tient plus d’un désir à peine refoulé de ceux qui ont conduit l’enquête d’aboutir au résultat qu’il escomptent que de la possibilité d’une telle majorité de circonstance (44% contre 40% à Jean Zuccarelli)
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