Alors qu’ils dirigent déjà quelques dizaines de petites mairies en Corse, les nationalistes « modérés » et « radicaux », parfois ensemble, comme à Ajaccio , se sont jetés dans les bagarres municipales. Où, partout, ils sont en position, si ce n’est de gagner, de jouer un rôle important.
– Qui aurait dit, au lendemain des événements d’Aleria, en 1975, que la bande d’énergumènes qui avaient occupé la cave d’un viticulteur pied-noir allait donner naissance à une génération en passe de prendre le pouvoir en Corse ? En effet, depuis cet événement, avec des hauts et des bas, et parfois des drames, les nationalistes corses ont en grande partie animé la vie politique locale. La démonstration finale en a été faite en septembre dernier, lorsque les conseillers territoriaux siégeant à l’Assemblée de Corse ont adopté, à la majorité (46 élus sur 51), un projet de modification de la Constitution française dont ils étaient les principaux inspirateurs. Dans cette affaire, les nationalistes avaient fait preuve d’un pragmatisme auquel on était peu habitué puisque, pour obtenir un large consensus, à droite comme à gauche, ils avaient provisoirement écarté les deux questions qui fâchaient : la coofficialité de la langue et le droit de résidence.
Deux demandes pour l’instant écartées par le gouvernement pour cause « d’anti-constitutionnalité » mais qu’ils gardent sous le coude en attendant des jours meilleurs. Ainsi, mine de rien , après avoir joué le jeu de la démocratie parlementaire pendant des années, ils en avaient finalement compris toutes les ficelles.
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