La Corse compte jusqu’à aujourd’hui trois familles politiques : la droite, la gauche et les nationalistes. Il me semble, mais je peux bien sûr me tromper, qu’émerge aujourd’hui , au dessus de ces strates traditionnelles, une “famille recomposée” qui commence à s’assumer en tant que telle.
On les appelait jadis les corsistes, mais on les qualifie plus souvent aujourd’hui de progressistes ou d’évolutionnistes. Ils s’opposent aux conservateurs, qui préféreraient sans doute que l’on les pare de l’appellation de républicains.
Les votes intervenus à l’assemblée de Corse sur la coofficialité ou sur la nécessaire évolution constitutionnelle ont ils marqué, en 2013, une prise de conscience assez forte pour faire voler en éclats les alliances traditionnelles aux élections locales ?
Il est trop tôt pour l’affirmer, même si, ici ou là, pointe l’idée que le temps est peut être venu de faire coïncider les positions politiques exprimées à l’assemblée de Corse et celles qui se retrouvent dans les alliances conclues dans les autres collectivités.
On verra bien, mais il ne fait guère de doute que si, au lendemain du 30 mars prochain on venait à constater cette clarification, les enjeux des territoriales de 2015 s’en trouveraient totalement bouleversés.
J’appelle quant à moi de mes vœux cette clarification: elle aurait, entre autres mérites , celui de redistribuer des cartes brouillées à l’extrême par l’incapacité des formations politiques à mettre un terme à leur schizophrénie , pour permettre que s’affichent enfin , projet contre projet , les intentions des uns et des autres sur l’avenir de notre Île.
Nous aurons, bien sûr, à en reparler bientôt.
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