Apres un préavis d’un mois et 6 jours de grève, les personnels navigants et sédentaires, officiers marins et employés, de la SNCM et de la CMN attendent du gouvernement l’application du pavillon français 1er registre à toutes les compagnies qui naviguent sur la continuité territoriale et la confirmation des engagements exprimés par le Ministre des transports Frédéric Cuvillier dans un courrier adressé aux organisations syndicales le 25 juin dernier.
Dans le prolongement du Conseil de surveillance de la SNCM du 20 juin, le Ministre en effet se félicitait de « l’aboutissement de la démarche portée par tous les acteurs de ce dossier ». Deux éléments essentiels la structuraient : le renouvellement de 4 navires de la flotte et l’application du plan d’activités associé à l’exploitation de 8 navires.
Nous étions alors dans la phase d’attribution de la délégation de service public (DSP) et le ministre n’ignorait pas que la viabilité de l’offre conjointe CMN SNCM, en réponse à l’appel d’offres de la Collectivité territoriale de Corse, reposait pour une bonne partie sur ce plan de relance de la compagnie.
C’était si évident que le Ministre précisait : « concernant le renouvellement des navires, conformément aux orientations retenus le 20 juin par le Conseil de surveillance, les actionnaires, dont l’Etat, définissent actuellement les modalités de financement les plus adaptées ».
Ainsi il démontrait, après avoir rappelé que l’Etat engageait avec détermination « tous les recours en annulation et suspension des décisions de la Commission européenne », que la pérennité de la compagnie et du service public de continuité territoriale, reposait sur un ensemble de décisions et de choix politiques qui ne pouvaient attendre.
Force est de constater que 6 mois sont passés depuis et qu’il aura fallu l’entrée en grève pour obtenir une avance de trésorerie de 30 M€ indispensable pour le premier trimestre de mise en œuvre de la DSP et l’annonce deux jours plus tard d’une réunion pour définir avec qui et comment financer le renouvellement de la flotte.
Dans ce contexte, les indiscrétions distillées par la presse, laissent supposer que la solution d’un dépôt de bilan ferait partie des hypothèses. Si tel devait être le cas ce serait un nouveau scandale d’Etat comparable à celui de la privatisation opérée dans des conditions scandaleuses en 2005 par le gouvernement Villepin Sarkozy.
Alors que la SNCM est garantie par l’attribution de la DSP à hauteur de 600 M€, il faudrait la placer en liquidation judiciaire, écarter la possibilité de revenir à un actionnariat public, comme les collectivités locales le proposent aux côtés de l’Etat, des salariés et de Transdev-Caisse des dépôts, pour mettre le doigt dans un engrenage dont les principales victimes seraient les salariés et les usagers du service public, en un mot la Corse.
Le gouvernement doit sortir du flou et affirmer des choix conformes aux propos du Premier ministre lors des 9ème Assises de l’économie maritime et du littoral, lorsqu’il affirmait que la « France serait au rendez-vous de l’économie maritime ». Si la parole et les actes doivent s’accorder, il se doit d’annoncer aux organisations syndicales des mesures garantissant l’avenir des personnels de la CMN et de la SNCM et du Service Public de continuité territoriale.
Le Parti communiste français, les élus communistes attendent que la réunion prévue ce lundi débouche sur des décisions permettant à la fois de mettre un terme à la grève et de dégager la perspective d’un avenir consolidé pour la délégation de service public et les deux compagnies délégataires la CMN et la SNCM et les 4000 salariés qui dépendent de leurs activités.
Pierre Laurent
Secrétaire national du PCF
Pierre Dhareville Bouches du Rhône
Maxime Nordée Corse du Sud
Michel Stefani Haute Corse
Secrétaires départementaux
Elus communistes
Gaby Charroux
Député maire de Martigues BdR
Isabelle Pasquet
Sénatrice des BdR
Dominique Bucchini
président de l’Assemblée de Corse
Jean Marc Coppola
vice président de la Région PACA
Frédéric Dutoit
président du groupe communiste au Conseil municipal de Marseille
Jean Marc Charrier
président du groupe communiste au Conseil général des BdR
Patrick Magro
président du groupe communiste de la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole
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