Bernard Squarcini a occupé les fonctions de directeur central du renseignement intérieur du 2 juillet 2008 au 30 mai 2012. Il avait été nommé à la tête de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) née de la fusion, effective au 1er juillet 2008, de la Direction de la surveillance du territoire (DST) et de la Direction centrale des Renseignements généraux (DCRG). Dans le livre qu’il publie, avec Etienne Pellot, « Renseignements français : nouveaux enjeux », Bernard Squarcini expose sa vision d’une feuille de route pour réformer les services de renseignement français.
Bernard Squarcini a basculé dans le privé. L’ex-boss du contre-espionnage publie un livre sur les enjeux du renseignement. Entretien avec Le Squale qui a gardé la dent dure…
L’alternance politique a été pour vous une chausse-trape puisque vous voilà jeune retraité…
Je ne suis pas à la retraite. J’ai été nommé préfet hors cadre en l’espace de 48 heures au lieu des quinze jours comme le veut la coutume. Avec Frédéric Pechenard, directeur général de la Police nationale, et Michel Gaudin, préfet de police de Paris, on m’a demandé de déguerpir. Ça s’apparente à une purge.
Après tout, de nouvelles nominations sont intervenues encore il y a quelques jours à la tête de la police judiciaire…
Disons que c’est l’épuration ethnique qui continue au sein de la police. L’objectif recherché étant de « désarkozyser » les services…
Votre éviction est due à l’affaire Mérah ou bien à une trop grande proximité avec Nicolas Sarkozy ?
J’ai le sort de tout haut fonctionnaire. Nommé de manière discrétionnaire et constamment exposé à recevoir le coup de fil de la révocation chaque mardi soir, la veille du conseil des ministres. En l’occurrence, j’ai payé ma proximité à Nicolas Sarkozy. Sur le fond, mon départ n’est pas quelque chose d’anormal dans la mesure où le patron du renseignement intérieur doit avoir des relations de confiance avec le président de la République. C’est la forme qui est très contestable.
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