Si les résultats sont confirmés lors de l’élection, le maire sortant serait réélu dans un fauteuil, quelles que soient les alliances du 2ème tour, en cas de triangulaire ou de quadrangulaire.
Même si un sondage n’est qu’un instantané à un moment T de la campagne, qu’une marge d’appréciation de 3 à 4 % est toujours possible, et si les scores peuvent évoluer en fonction du dynamisme de telle ou telle liste durant les deux mois de campagne, ce sondage influence consciemment ou non les électeurs, incitant nombre d’entre-eux à voler « au secours de la victoire ».
Simon Renuci (37 % des intentions de votes) caracole en tête. Il démarre sa campagne dans les meilleures conditions, d’autant qu’il semble avoir résolu les problèmes inhérents à toute composition de liste (noms, places, délégations) notamment quand il s’agit de respecter un certain équilibre entre plusieurs composantes. Il semble avoir résolu le problème posé par le Front de gauche, en bloquant toute velléité de liste au 1er tour de cette composante. Il semble aussi avoir réglé le problème posé par les transfuges nationalistes et écologistes sans que cette intrusion cause de trop gros dégâts au plan des équilibres entre les diverses composantes de sa majorité, même si une ou deux personnalités semblent avoir disparu (en plus d’Anne-Marie Luciani qui présentera une liste dissidente de gauche).
Les grands perdants semblent la droite (31 %) qui, sur la lancée des élections Législatives, ne pensait pas qu’elle serait autant distancée (6%) et le Front national, qui avec 8 % d’intentions de votes, bien en deçà du score des élections présidentielles, peut voir la différence entre une élection présidentielle et une élection locale, et relativiser sa réelle représentativité à Ajaccio. Même s’il réussit à créer une certaine dynamique durant les semaines prochaines, désormais son objectif ne pourra guère qu’être de réussir à franchir la barre fatidique des 10 %.
Les nationalistes sont crédités de 15 % d’intentions de votes. C’est bien et cela aurait été parfait il y a 12 ans ou même très bien il y a 6 ans, mais aujourd’hui, ce score peut-il nous satisfaire, surtout avec l’avancée de nos idées et le rôle joué au sein de la Collectivité de Corse durant les récents débats ?
Pourtant, une part du chemin, malgré les embûches, avait été fait et, contrairement à d’autres villes, les nationalistes d’Aiacciù ont réussi le tour de force de présenter une seule liste en réalisant l’union entre Femu a Corsica et Corsica Libera. Mais l’annonce aurait pu être faite bien plus tôt et plusieurs semaines se sont passées avant que la campagne puisse réellement démarrer, d’où alors que la campagne nationaliste ne commençait qu’avec la Conférence de presse du 14 décembre 2013, la réalisation d’un sondage qui arrive trop tôt.
Bastia, Porti-Vecchju..
Dans ces deux cités, pour diverses raisons, l’union des nationalistes ne s’est pas réalisée et si à Bastia, la municipalité à combattre est de gauche, celle de Porto-Vecchju est de droite. Cela n’a pas été, bien évidemment sans poser de problèmes quant au positionnement des uns et des autres et des mouvements nationalistes entre-eux. Et consciemment ou non, cela n’a pas été sans conséquences sur la composition et la stratégie de la liste ajaccienne, tributaire des stratégies nationalistes aux municipales de Bastia et Porti-Vecchju.
D’où de facto, la liste ajaccienne se retrouvant « prise en otage » plus ou moins ouvertement par les échéances Bastiaise et Porto-Vecchiaise, cela n’a pas été sans occasionner blocages et retards dans le développement d’une communication militante et d’une dynamique dès octobre sur le terrain.
Certes il reste deux mois et, selon les capacités à développer enfin une dynamique sur le terrain, il demeure possible de se rapprocher des 20 % au 1er tour, mais cependant l’éventualité de la victoire de Simon Renucci semble désormais plus qu’évidente et la question au soir du 1er tour sera de décider d’une stratégie du 2ème tour ? Cela ne sera pas sans poser de problème si Simon Renuci, assuré d’une victoire, ne calcule pas le score des nationalistes, même à près de 20 %, ou les oblige à revoir à la baisse leurs prétentions.
Les autres listes :
Anne-marie Luciani (dissidente mairie) 4 %
François Filoni ( Ni droite, ni-gauche) 3 %
Jacqaues Billard (Dissident de droite) 2 %
Poggioli Pierre
21 décembre 2013
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Revue de Presse et suite de l’article :
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