Avec la réalisation d’un lotissement social exclusivement en faveur des jeunes de la commune, Sant’Antonino affirme sa modernité. Et son identité. L’opération a d’autant plus valeur d’exemple qu’elle a pour cadre une région où la pression foncière est intense.
– Au départ il y avait une idée, pas encore un projet : celle de repeupler la commune. C’était l’idée du maire (sans étiquette), Etienne Marcelli. Cette idée, il l’avait exprimée dès son élection, en 1995 : offrir au plus grand nombre possible de jeunes l’accès à la propriété dans l’enceinte de ce village médiéval classé, tant convoité, et dont la gestion, désormais, lui incombait. « Utopique », ont dit certains. N’importe. Etienne Marcelli a réalisé son lotissement social à destination, exclusive, de la jeunesse de Sant’Antonino. Cahier des charges très strict à l’appui. Aujourd’hui, huit familles sont devenues copropriétaires de ce lotissement. Une réalisation d’autant plus remarquable – et remarquée – que, dans cette micro-région la pression foncière est des plus vives.
« Cela n’a pas été simple, reconnaît Etienne Marcelli. Déjà, avec l’administration, méfiante et sourcilleuse… » Et le maire-militant de dérouler le mécanisme d’une opération qui se sera révélée « longue » et « très compliquée » : « Notre commune est riche d’un environnement entré dans le patrimoine culturel insulaire. Ce fut un parcours du combattant ! Le terrain de 18 000 m2 brut appartenait à la commune, c’est déjà une chose, nous n’avions pas à acheter. Ensuite, il y a eu les financements, l’apport du géomètre, l’expertise de l’architecte… et tout ce qui concerne la viabilisation.
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