C’est probablement le début d’une affaire qui va secouer longtemps Mayotte. Hier, deux gendarmes et un policier ont été mis en examen pour transport, détention, cession, usage illicite de stupéfiants et homicide involontaire pour deux d’entre eux, affirme le Quotidien. Tous sont membres du GIR (groupe d’intervention régionale) qui regroupe policiers et gendarmes. Le chef du groupe a lui été entendu en tant que témoin assisté.
Les accusés auraient organisé l’arrivée sur Mayotte d’une cargaison d’héroïne avec l’aide d’indics. Ils auraient alors intercepté la drogue, permettant de faire gonfler leur statistique, puis ensuite revendu une partie de la cargaison sur le marché local, par l’intermédiaire de ces mêmes indics a qui les suspects faisaient par ailleurs miroiter des titres de séjour.
Seulement le 15 janvier dernier, le corps de Roukia, une jeune mahoraise de 18 ans, est retrouvé sans vie. Après autopsie, il s’avère qu’elle est morte d’une overdose d’héroïne, une information très surprenante, la drogue dure étant particulièrement rare à Mayotte. L’enquête remonte alors vers son petit ami, consommateur de drogues, qui renseigne alors les enquêteurs sur les revendeurs, eux-même indics des policiers et gendarmes impliqués qui parleront à leur tour. La piste est remontée…
L’affaire prend donc une autre tournure depuis la mise en examen des plusieurs membres du GIR. Selon le Quotidien, elle devrait être dépaysée aujourd’hui à la Réunion.
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