Manuel Valls et Marylise Lebranchu ont reçu les élus corses le 22 novembre. Un groupe de travail va être mis en place et tout le monde se reverra à la rentrée. Tout le monde était content. Même les nationalistes qui sont juste un peu inquiets.
– La Constitution française va-t-elle être modifiée pour accorder plus de pouvoir à l’Assemblée de corse ? L’Etat français est-il prêt à admettre la coofficialité de la langue ? Voire un droit de résidence en Corse, sur la base de dix ans pour les nationalistes ou de cinq ans suivant le souhait de Paul Giacobbi, le président de l’Exécutif de l’Assemblée de Corse ? Il est évidemment encore trop tôt pour le dire. En tout cas les discussions qui on été effectivement engagées entre le gouvernement et les élus corses semblent bien se passer. C’est en tous cas l’avis de tout le monde. Du coté du gouvernement, comme du coté des représentants de la Corse.
Même si les nationalistes voudraient accélérer le calendrier des réunions, voire le modifier afin d’aborder le plus vite possible les questions qui « fâchent ». Histoire de ne pas se faire piéger dans des débats avant tout destinés à enterrer les problèmes – ce qu’ils redoutent – plutôt qu’à les résoudre. D’autant que, on le sait, pour l’instant le gouvernement ne dispose pas, à l’Assemblée et au Sénat, d’une majorité suffisante pour accéder aux revendications des élus corses en ce qui concerne la Constitution.
C’est ce qui l’a déjà incité à repousser aux calendes grecques sa proposition de faire voter les immigrés lors des élections locales. En ce qui concerne l’éventuelle réforme constitutionnelle touchant la Corse, même si les représentants de l’Etat ont rappelé cette grave difficulté politico-juridique, ils ont néanmoins accepté de discuter. Il faut dire qu’en votant majoritairement pour une réforme de la Constitution, les élus corses, qu’il soient nationalistes, de droite ou de gauche, ont coincé le gouvernement qui ne pouvait que prendre au sérieux un tel consensus démocratique. Tout a débuté en octobre lorsque, à l’occasion de la venue du Président de la République en Corse, Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur et Marylise Lebranchu, ministre de la Réforme de l’Etat, de la Décentralisation et de la Fonction publique, ont longuement entendu Pierre Chaubon, l’auteur du rapport sur le projet de réforme, Dominique Bucchini, le président de l’Assemblée de Corse et Paul Giacobbi, le président de son Executif. Rendez-vous a été pris le 22 novembre à Paris, avec les même interlocuteurs, qui devaient être accompagnés, cette fois, outre le préfet de Région, d’une vingtaine de représentants appartenant aux divers groupes siégeant à l’Assemblée.
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