La stratégie de l’Etat en Corse est claire : Hollande a refusé des réformes, dès le début, avant tout dialogue. Il poursuit inlassablement sa politique de décorsisation ; il laisse, en dépit des jugements négatifs du Tribunal Administratif,- 13 Plu invalidés- se développer une politique d’aliénation du littoral , au mépris total de la loi ; les propos tenus par le Préfet de Corse récemment ne laissent place à aucun équivoque : les jugements du TA ne sont pas nécessairement contraignants pour l’Etat !!!! tandis que, en écho, la Dreal estime que les Znieff ne constituent pas un impedimenta absolu pour construire !!!! Le pillage de la terre continue… en toute illégalité et en toute impunité.
Récemment, contraint et forcé par les votes récents de l’Assemblée de Corse, Hollande feint d’accepter le dialogue avec la Corse ; il impose sans concertation le choix des invités pour minorer le pôle d’opposition à sa politique insulaire ; il désigne deux Ministres – Mr Valls er Madame Lebranchu – qui attestent que le problème n’est pas important pour l’Etat ; on est loin de la stature de Jospin, du faste et de la solennité relative de Matignon à telle enseigne que la presse française est totalement absente. ; et le retentissement de l’initiative, vitale pour le peuple corse- est quasi nul ; c’était le but recherché.
In fine, Madame Lebranchu impose, sans aucune concertation, – et en dépit des réserves des nationalistes- un calendrier dilué, étiré jusqu’à 2016 – la grande échéance politique française est en 2017 où rien ne prouve que Hollande restera au pouvoir et que son éventuel successeur sera plus ouvert- ; le contenu de la négociation est saucissonné et son agencement relève d’une grossière manipulation. Tout est prévu pour un échec programmé.
Les Français ne savent donc rien de ce processus à la sauvette, démonétisé, mort-né. Leur information est rythmée par le tempo gouvernemental en Corse : la situation économique et sociale est très préoccupante ; en Corse, on procède par la multiplication des effets d’annonces, des provocations contre les nationalistes suscitant des réactions irréfléchies des clandestins et donc la répression, par la propagande quotidienne de l’Etat et ses promesses permanentes, par son soutien public et appuyé aux forces les plus conservatrices.
L’Etat a choisi de nous anesthésier, de nous manipuler. L’heure est à la lucidité, au sang froid, à la détermination car les enjeux sont considérables – le peuple corse, la terre, la culture, l’économie, la paix- ; l’heure des échéances approche. Inexorablement. Seule la mobilisation populaire, large et pacifique, mettra en échec le colonialisme.
Dr Edmond Simeoni
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by @Lazezu
Revue de Presse et suite de l’article :
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]