Telle est la question qui m’est venue à l’esprit en examinant les données INSEE relatives aux résidences principales et secondaires de Portivechju, sur la décennie précédente.
Il est vrai qu’en matière de développement, l’exécutif argue de son action quotidienne pour étayer une prétendue vision du futur de notre commune.
Or cette vision n’existe pas, pour deux grandes raisons.
Elle n’existe pas car sur cette période, nous constatons une évolution à deux vitesses du type d’habitat de Portivechju : une évolution mesurée et une évolution démesurée.
L’évolution à accroissement mesuré concerne les résidences principales : elles passent de 3900 à près de 4600 en une décennie, soit un accroissement de 17 %.
L’évolution à accroissement démesuré concerne les résidences secondaires qui passent de 3000 à près de 5100 en une décennie, soit un accroissement de 70 %.Cela signifie qu’en moyenne, il y a eu 70 résidences principales construites chaque année, tandis que l’on construisait 210 résidences secondaires par an. Certes, cette activité a donné du travail aux entreprises. Portivechju Altrimenti n’a d’ailleurs jamais été opposé au principe des résidences secondaires, bien au contraire.
Ce qui nous gêne, plus fondamentalement, c’est l’absence d’anticipation de l’exécutif concernant : les résidences principales, l’exercice du droit de préemption, ou d’expropriation (répandu dans toutes les communes comparables en Corse, sauf la notre), la constitution de réserves foncières publiques, la création de lotissements communaux, l’impulsion de programmes de logements à loyer modéré…
Oui, sur tous ces plans, l’exécutif est coupable. La question du logement demeurera, à n’en pas douter, comme le scandale de la mandature écoulée.
Oui, il y avait en parallèle d’autres voies pour donner du travail aux entreprises et à leurs salariés, compte tenu de la forte demande de logement.
Cette vision du futur n’existe donc pas pour l’exécutif car sur la décennie, nous assistons à un basculement du type d’habitat à Portivechju : les résidences secondaires y sont devenues plus nombreuses que les résidences principales.
Il y avait 1000 résidences principales de plus que de résidences secondaires en 1999. Une décennie plus tard, il y a 500 résidences principales de moins que de résidences secondaires : 4 558 pour 5 077.
Si l’on illustre ce mouvement sur un graphique, le basculement est encore plus probant : la proportion des résidences principales (en bleu) dans le total des résidences baisse de 6 points, tandis que celle des résidences secondaires (en jaune) augmente de 12 points.
Suite du dossier sur le blog de Jean-Christophe Angelini
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by @Lazezu
Revue de Presse et suite de l’article :
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]