#corse « Du soutien à Petrina Lucchini à la souveraineté du Peuple Corse »

« La vérité, c’est que nous avons été arrachés en masse à toute appartenance, que nous ne sommes plus de nulle part, et qu’il résulte de cela, en même temps qu’une inédite disposition au tourisme, une indéniable souffrance. » Comité invisible (« L’insurrection qui vient » La Fabrique Editions).

Le samedi 23 novembre, un rassemblement était organisé à la maison de retraite à Portivecchju pour soutenir sa directrice, Madame Petrina Lucchini. Cette dernière avait été, sans ménagement aucun, mis au placard par le directeur – fraichement arrivé – de l’hôpital de Bunifaziu, en imposant à sa place sa compagne. Un comportement qui s’est naturellement heurté aux valeurs essentielles de notre communauté. Un comportement qui, loin d’être isolé, rappelle avec insistance la permanence d’une colonisation de peuplement et de substitution de population.

Ce samedi 23 novembre, la présence du maire de Portivecchju, du conseiller général de Portivecchju, et des représentants de « U Riacquistu di Portivecchju » – loin d’une trêve électorale – a surtout démontré, avec plusieurs dizaines d’autres de personnes de la région, le naturel reflexe sociétal corse. Il témoigne tout autant des capacités réactives populaires face à ce qui se caractérise comme une outrancière agression envers l’une des nôtres.

Ce qui est arrivé à Bunifaziu et Portivecchju n’est surement pas isolé. La situation sociale de ces dernières semaines met en évidence ce que les travailleurs et les chômeurs corses subissent journellement à travers une décorsisation effective des fonctions et des emplois dans les secteurs publics et privés. Cette décorsisation s’inscrit dans cette politique historique qui ne dit pas son nom, et qui, sous son aspect prétendument républicain sinon démocratique ne condamne pas moins un peuple à disparaître en le privant de ses droits, parmi lesquels celui de choisir librement son destin.

Au moment où en France, mais aussi en Corse, une grande partie de la gauche française instrumentalise la question du racisme, il ne serait que plus légitime de poser la question si la non reconnaissance du Peuple Corse, ni sa restriction humaine – prélude à sa disparition – sur sa propre terre ne sont pas les ferments d’une xénophobie inavouée. Il est vrai que juridiquement la Corse n’existe pas, ou plus. Et que dans l’indifférence la plus totale on peut dire tout et n’importe quoi sur la Corse et les corses…

Tout aussi pertinemment se pose la question de la corsisation des emplois. Dans le débat actuel dont s’est emparé – enfin – l’ensemble des forces politiques de l’île et concernant l’avenir de notre terre, il ne peut être fait l’impasse sur les conditions qui doivent permettre aux corses de vivre et travailler chez eux, parmi lesquelles un développement économique et social axé sur l’homme. Ainsi, pour la prochaine session à la Collectivité Territoriale de Corse, le groupe « Corsica Libera » se saisira de nouveau du sujet fondamental de la corsisation des emplois. Au-delà, c’est conjointement que les forces patriotiques doivent quotidiennement s’opposer à la dangerosité de ce remplacement planifié de population.

C’est dans ce contexte qu’intervient l’action du S.T.C. –occupation de l’Agence Régionale de la Santé – avec pour objectif le départ immédiat du directeur. Départ souhaité également par « U Riacquistu di Portivecchju ». Et, à l’évidence, desideratum de départ partagé par le plus grand nombre de gens qui, de Bunifaziu à Portivecchju sont las de subir l’arrogance de celles et ceux qui, venus de France, veulent imposer aux personnes d’ici, une toute autre manière de vivre et de penser.

Le sujet de la corsisation des emplois ne saurait se confondre avec une quelconque approche sélective voire ségrégationniste. Il est aux antipodes de toute considération discriminatoire. Il participe tout autant à la volonté d’émancipation nationale d’un peuple auquel la France a historiquement confisqué ses droits, qu’à la prise de conscience sociale qui vise à faire des travailleurs les protagonistes de cet affranchissement. Au XXIème siècle, il ne saurait y avoir de libération nationale sans libération sociale.

A terme c’est la citoyenneté corse – garante des droits de toutes et de tous – qui succèdera à la revendicative corsisation des emplois. Ce qui suppose un cadre enfin souverain restituant le peuple sur son territoire avec la maitrise de ses attributs. C’est dans ce même cadre souverain que pourra mieux se concevoir la libre circulation des personnes dès lors qu’elle ne contribuera plus à la destruction d’un peuple jadis Nation exemplaire au cœur de l’Europe et de la Méditerranée au XVIIIème siècle.

Ulivieru SAULI

(…)

by @Lazezu 

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