En Corse, plus de 60 000 personnes survivent sous un seuil. Pas celui d’une maison. Celui d’une maison. Celui de la pauvreté. Face à ces 19,7% de la population qui n’ont pas toujours pignon sur rue, une seule solution. Politique
Ici aussi, on crève de faim. Certains, du moins. Ici aussi, on tend la main, dans les rues. On fait la queue dans les files d’attente des Restos. On se réfugie, lorsque le froid gagne du terrain entre la couverture trouée et le pelage du chien, dans les locaux de ceux qui ouvrent leurs portes, les « caritatifs ». Ceux qui ont du temps à donner, quand tant d’autres jouissent d’en perdre. Ici aussi, on crève de solitude, une solitude mitée par un silence que l’on ne partage plus qu’avec soi-même. En comptant chaque centime qui permettra d’avoir « de quoi » survivre jusqu’à la fin du mois. En Corse aussi, la pauvreté a deux visages. Visible et invisible.
En parler ne sert plus à alerter sur ce que l’on sait déjà, lorsque l’on veut bien le savoir. En parler, désormais, c’est se faire un devoir d’avancer. Refuser les symptômes seuls. S’acharner à décortiquer les causes. Refuser les potions jamais magiques, emplâtres sur des hommes et des femmes qui ne sont pas en bois. S’acharner à trouver, selon l’expression du Dr François Pernin, un vaccin. Un vaccin que l’on n’a pas encore pu produire en série. Mais que l’on a identifié. Ce vaccin, il est, ne peut être que politique. C’est la conviction de beaucoup. Parmi eux, le président de la CLE, la coordination interassociative de lutte contre l’exclusion. Qui est, également, membre de la délégation régionale de Médecins du Monde. Et que la collectivité territoriale a sollicité pour participer à la réflexion autour de la pauvreté. Un sujet qui concerne 60 000 sujets dans l’île.
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