Bientôt la Collectivité Territoriale de la Corse rendra son verdict sur la future exploitation des Chemins de Fer de la Corse et sur le statut juridique de l’entreprise : SEM, EPIC, SPL…car la DSP votée par l’assemblée de Corse en février dernier tombe à l’eau, la faute à un cahier des charges extrêmement contraignant entraînant une offre jugée trop importante.
Il faut donc recourir à une autre solution pour exploiter les CFC.
Après 350 millions d’euros investis, la CGT STRADA FERRATA CORSA, au-delà de toute considération partisane, pose les questions nécessaires au développement de l’entreprise et au futur service public ferroviaire.
1. Les élus auront-ils une politique volontariste en faveur du train ?
Après un investissement massif pour les CFC, il convient de poursuivre la modernisation entamée au travers d’une politique en faveur du transport collectif ferroviaire, déploiement d’une gestion automatisée des circulations, maintenance des matériels (problème des AMG) et des infrastructures, achèvement des travaux effectués (quais, gares, éclairage, dépôts..).
En l’occurrence, il est nécessaire d’avoir une visibilité sur les investissements, ce qu’offrait le dispositif de la DSP.
2. Quel Statut Social pour les cheminots ?
La nouvelle structure juridique des CFC donnera-t-elle les assurances sociales et les conditions de travail nécessaires et confortera-t-elle les acquis sociaux des salariés en termes de règlementation du travail spécifique au ferroviaire ou de rémunération des personnels ? La règlementation du travail a été revue à la baisse, et ce n’est pas sans poser le problème de la garantie des emplois aux CFC…
3. Quelle expertise ferroviaire pour exploiter les CFC ?
L’activité ferroviaire a besoin d’une expertise et de compétences dans ce domaine afin de sécuriser les circulations et par là même le transport des usagers.
La CTC n’a pas cette expertise et il convient de se poser une question essentielle :
Comment l’Autorité Organisatrice, dans le cadre de la future structure juridique, pourra-t-elle assurer un développement des CFC et une pérennisation du réseau, avec quel partenaire et dans quel cadre ?
La CGT STRADA FERRATA CORSA pose ces 3 questions qui devront être intégrées nécessairement dans la future structure publique de l’entreprise, car ce sont avant tout les intérêts de l’outil de travail et ceux des cheminots qui sont à mettre en évidence.
L’enjeu est de taille et le 31 août la SNCF ne sera plus l’exploitant si la prolongation de 4 mois supplémentaires n’est pas validée.
Les politiques doivent apporter ces réponses, car le train est un patrimoine historique de la Corse et doit s’inscrire dans un développement essentiel pour le transport intérieur de l’île. Il y a URGENCE.