Le colloque de la Société des sciences historiques et naturelles nous apprenait, la semaine dernière, que, dans le monde antique, la Corse produisait, exportait et battait monnaie (cf article par ailleurs).
Le même jour, Jean Castela, dans une conférence donnée au lycée Giocante de Bastia, confirmait que, loin d’être une société agropastorale fermée, notre île avait un rôle stratégique majeur en Méditerranée. Professeur d’histoire-géographie, responsable de la formation des Guides-conférenciers à l’Université de Corse et directeur de l’INEACEM (Institut d’études appliquées des civilisations et des espaces méditerranéens) qui travaille sur la valorisation du patrimoine et la médiation culturelle, il livre, à Corse Net Infos, les étonnantes surprises que révèlent les récentes découvertes archéologiques.
– Pourquoi vous focalisez-vous sur ce thème de la navigation antique ?
– Nous recherchons tout ce qui permet de démontrer l’ouverture de la Corse dans le monde méditerranéen à toutes les époques. Il nous semblait intéressant d’éclairer les jeunes sur cette Méditerranée antique qui était un espace très ouvert. La Corse participait à cette Méditerranée à un niveau politique et commercial de manière beaucoup plus active qu’on ne l’imagine.
– C’est-à-dire ? De quelle manière y participait-elle ?
– A priori, domine plutôt la vision de pouvoirs grecs, étrusques ou phéniciens qui viennent en Corse et l’intègrent dans leur espace. Or, la Corse a une vie bien plus ancienne. Pendant la Haute-Antiquité, à l’époque archaïque entre le VIIIème et le Vème avant notre ère, on découvre que des sites, comme Mariana ou Aleria, sont, en fait, des villes corses où sont venues s’établir des communautés, souvent réduites, de marins grecs, étrusques ou phéniciens.
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by @Lazezu
Revue de Presse et suite de l’article :
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]