Originaire du Niolu, Jean Laurent a l’habitude d’un paysage somptueux que composent les montagnes culminant à 2.700 mètres – Monte-Cintu, -, la forêt de Valdoniellu, la rivière U Golu paisible mais…
Il connait la frugalité et la simplicité de la population, la dureté des rochers omniprésents, i chjassi é sopratuttu l’odore di a murza, cette immortelle qui embaume les champs, les maisons et même les souvenirs. La terre des bergers, di a muntagnera, – Caprunale ci porta ind’è u Falasorma, u Marsulinu, lochi fraterni – di i pueta cume Pampasgiolu, est terre de mémoire, de fidélité à l’histoire nationale et à un passé lointain que nos archéologues font revivre à travers leurs découvertes ; i nostri paesi chi campanu a straziera sont les témoins d’une vie rurale qui a été riche, dense de souffrances, de fraternité et de travail et qui est actuellement assoupie.
Là est sans doute l’explication du parcours de l’artiste : dessinateur, plasticien, peintre, il arpente les chemins pentus de la création de l’oeuvre qui a débuté, en 1996, dans un lieu, le Niolu, dans un « endroit, entre aspérité, permanence et isolement » ; il a eu recours aux technologies nouvelles- le GPS-, pour déterminer et fixer, à cheval sur la passerelle qui domine Pont’Altu, le centre du cercle qui évoque le caractère circulaire de l’aghja – l’aire de battage-, la rotondité de la planète, l’inclusion de l’espèce humaine dans ce cercle et la nécessaire solidarité. La complexité de la démarche est venue de la difficile transcription, par des moyens plastiques, de son « ressenti » d’une civilisation agro-pastorale et de recherche du sens profond de la communauté et de la nature ; ceci l’a contraint à choisir le dessin utilisé « comme un moyen, par la lenteur du geste, de pénétrer le paysage, d’y être, de s’immerger ».
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by @Lazezu
Revue de Presse et suite de l’article :
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