22 ans après la première promotion du Capes, la langue corse ne donne toujours pas à ses professeurs certifiés la possibilité d’accéder à l’agrégation. Pour les intéressés, le blocage est avant tout idéologique
Xavier Luciani reçoit régulièrement des courriers du rectorat. « Ils m’informent que ma carrière est suffisamment avancée pour que je puisse prétendre à l’agrégation ». Pour le professeur de langue et culture corses au lycée du Fiumorbu, un problème se pose toutefois. Dans sa discipline, l’agrégation n’existe pas…
Sur l’académie, le sujet est d’abord considéré comme un droit que l’enseignant concerné ne peut faire valoir. Des progressions de carrières forcément freinées, une reconnaissance inachevée de la langue corse en tant que matière scolaire, un dernier cap qui apparaît infranchissable après d’incontestables avancées. Les constats nourrissent un ressenti général qui, chez les enseignants, est comparable à celui d’une grande partie de la société corse face à la coofficialité qui semble toujours aussi inaccessible.
L’agrégation du corse, il en a pourtant été question à tous les étages. À deux reprises, l’IUFM (devenu ESPE) a déposé un dossier auprès de l’Éducation nationale. Également conseiller territorial, Xavier Luciani avait déposé, en octobre 2011, une question orale à l’assemblée de Corse au sein de laquelle Pierre Ghionga, en charge du dossier linguistique, a inscrit l’agrégation sur sa feuille de route. Enfin, Nicolas Sarkozy lui-même avait carrément promis cette agrégation lors de la dernière campagne des présidentielles, au cœur de son meeting ajaccien.
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by @Lazezu
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