Tutti in Piazza a donc tenu une conférence de presse samedi dernier pour rendre compte de la pétition qu’elle avait lancée le 9 août dernier « Non au licenciement de Minicale »
Pétition lancée par l’association pour protester contre la réduction drastique de la subvention qui lui permettait de salarier Minicale, 50000 euros de réduction au final sur les exercices 2012 et 2013, 50 000 euros représentant exactement le coût annuel salaires plus charges de Minicale que Tutti in Piazza avait pris en charge lorsque la Région avait choisi de sortir le domaine de la formation du Centre de Musiques traditionnelles, la CTC s’engageant alors à financier l’association pour ce faire afin de conserver l’emploi de Minicale.
En 2012 une première réduction inattendue de la subvention 20000 euros au lieu des 50000 attendus avait mis l’association dans de grandes difficultés, et si contacts et interventions diverses semblait donner des signes positifs pour le rétablissement 2013, ce ne fut pas le cas, au final, le montant de la subvention attribuée en 2013 (30000 euros) ne permet pas de conserver le poste de Minicale. C’est donc la mort dans l’âme qu’en août 2013, la décision a dû être prise de ce licenciement.
Un peu plus de 1300 pétitions internet, et 500 pétitions papiers récupérées à ce jour et auxquelles il faut ajouter quelques autres distribuées et non encore récupérées. C’est dire que ce sont quasiment 2000 signatures qui auront été obtenues par cette pétition.
Au cours de cette conférence, l’association a souligné qu’au delà des signatures récoltées, elle a reçu de très nombreux messages de soutien chaleureux et indignés. Minicale est une personnalité phare du Riacquistu en Corse, bien connu dans le monde culturel pour sa compétence, son engagement et son désintéressement.
Pour exemple l’association a donné lecture de l’un de ces messages, particulièrement significatif :
« il ne s’agit pas de corporatisme ou de sauver la mise à un ami. Ceux qui connaissent Minicale savent bien qu’il a consacré sa vie à la sauvegarde des musiques et danses traditionnelles en Corse sans que ça ne lui rapporte un copeck, et qu’il a toujours fait ça sans compter son temps ou sa fatigue, avec passion, avec intelligence et, vertu suffisamment rare pour être soulignée, avec humilité.
Il y a quelques années, la CTC a estimé opportun de financer un emploi salarié pour qu’il puisse se consacrer à temps plein à la transmission de cette tradition. Depuis, il passe ses semaines à sillonner les routes insulaires pour faire le tour des associations de quadrille (qui ne manquent pas d’adhérents !) afin d’y animer des ateliers, preuve de la réalité du désir existant chez nous de maintenir en vie ce patrimoine.
A l’heure où l’actuelle majorité régionale revient sur ce financement, la question posée est très simple : est-il aberrant, de la part de la ctc, de continuer à financer un emploi salarié consacré à cette transmission ? Mon humble avis est que l’aberration consisterait à ne pas le faire.
Je me fais violence pour ne pas évoquer l’aspect social de la question, auquel je pense bien sûr pour des raisons affectives, mais cette prise de position n’est pas caritative : Minicale rapporte à la Corse bien plus qu’il ne lui coûte ! »
Tutti In Piazza
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by @Lazezu
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