#Corse #Municipales2014 « Un’Alba Nova per Bastia » Eric Simoni de @Corsica_Libera

Corse Matin. Quel cheminement vous a mené à vous porter candidat pour les municipales de Bastia ?

Eric Simoni. Il s’agit avant tout de la décision collégiale de notre mouvement d’être présents systématiquement à chaque échéance électorale pour assurer la permanence du message indépendantiste, et apporter des réponses concrètes aux préoccupations quotidiennes et urgentes des Corses. Sur un plan plus personnel, mes convictions et mon militantisme remontent à bien longtemps, mais je n’ai jamais brigué de mandat électif, et c’est en quelque sorte une première pour moi. Au delà des sollicitations nombreuses des militants et sympathisants de notre cause, ce qui l’a emporté, in fine, est, paradoxalement, ce qui se présentait plutôt comme une sérieuse réticence au départ. En effet mon métier de médecin, dont je ne saurai me détourner, même le temps d’une campagne électorale, me prend beaucoup de temps. Mais en même temps, il m’a confronté à des réalités sociales dans ma ville, qui m’ont décidé à franchir ce pas.

CM. De quelle manière ce choix s’est-il organisé au sein de votre formation politique ? 

ES. Par un vote unanime en section, intervenu il y a quelques jours.

CM. Pensez-vous pouvoir obtenir plus de 900 voix au premier tour, score qu’avait réalisé JG Talamoni en 2008 ?

ES. A quoi bon faire des pronostics? Ce qui est primordial c’est que le courant que je représente puisse réaliser un score suffisant pour apporter aux bastiais ce dont ils ont réellement besoin, c’est à dire la garantie de l’alternative et pas seulement le parfum de l’alternance.

CM. Pourquoi n’a-t-il pas souhaité se présenter de nouveau en 2014 ?

ES. Depuis plusieurs mois Corsica Libera occupe une position stratégique centrale dans le dispositif en cours à l’Assemblée de Corse, et la réforme proposée s’articule autour de nombreuses propositions émanant de notre mouvement. Jean Guy s’y consacre à plein temps et cela continuera à être le cas pour de nombreux mois encore.

CM. Quel est le projet de Corsica Libera pour la ville de Bastia ?

ES. Compte tenu de l’urgence et de la gravité de la situation actuelle, notamment pour certains foyers, la question sociale est pour nous la priorité absolue. La justice sociale, ce n’est pas la gestion électorale, en aval, de la misère qu’on a créée et entretenue, en amont. C’est même le contraire. Outre le fait que notre liste comptera, en bonne place, des représentants syndicaux à la pointe du combat social, nous aurons des propositions très concrètes pour mettre un terme à la décorsisation systématique de certains emplois, agir sur les conditions d’attribution des logements sociaux, mettre en place un office municipal du logement qui permettrait à des familles aux revenus moyens d’accéder à des appartements appartenant à la ville, faire évoluer des statuts sociaux archaïques et injustes pour certaines catégories de personnel (voirie, service scolaire, crèches,…), etc…

Notre identité et notre culture de proximité, tant décriées par les ennemis de toute idée nationale corse, sont, au contraire, des atouts incontestables pour consolider le lien social, lutter efficacement contre l’exclusion d’une part, mais également contre une insécurité d’un genre nouveau, souvent liée au trafic et à l’usage des stupéfiants, et qu’il faut se donner les moyens de combattre sans concession. Nous aurons l’occasion d’y revenir tout au long d’une campagne qui nous donnera l’occasion, je l’espère, d’aborder tous ces points dans le détail. Car nous y travaillons depuis longtemps déjà et nous n’avons malheureusement pas été toujours entendus lorsqu’il le fallait.

le rôle d’une municipalité, c’est aussi de créer les conditions du partage équitable de l’activité économique. Or, jusqu’ici, Ce sont les implantations de grandes surfaces qui ont été systématiquement favorisées, sans que rien ne puisse permettre d’exercer un quelconque contrôle sur le niveau des prix pratiqués ou la distribution des productions locales. Cette politique, qui a d’ailleurs largement contribué à ruiner le commerce de proximité, avec là aussi des conséquences sociales directes et indirectes négatives, doit cesser. Nous nous opposerons donc fermement à toute nouvelle implantation ou extension de grande surface.

Nous porterons un projet global et cohérent, avec des propositions dans les domaines du tourisme, du patrimoine, des transports (port, chemin de fer, transports urbains, stationnement), afin que Bastia puisse retrouver un nouvel élan vital. L’enseignement, la vie culturelle et notamment la production culturelle corse ne seront pas oubliés (comme cela a souvent été le cas). En matière de Santé Publique, nous avons déjà formulé un certain nombre de propositions sur lesquelles nous reviendrons (création d’un Centre Hospitalier Régional, programme corsica 21, handicap et politique de la ville).

Nous exigerons que de véritables débats reprennent sur des sujets tels que le port de la Carbonite, car nous avons été les premiers à nous opposer clairement à ce projet qui, en l’état, demeure un projet néfaste, lourd de conséquences pour tous les Bastiais.

Bien d’autres thèmes demanderaient à être développés. La protection de l’environnement par exemple ouvre un champ immense de réflexion qui va de la pertinence contestable de certains projets économiques jusqu’aux mesures que l’on prendra concernant la protection animale. Rien ne doit être omis, même si nous faisons de la question sociale notre préoccupation première. De toutes façons, tout est lié; un projet municipal, c’est un projet de vie en commun, qui engage l’avenir.

CM. Quel bilan tirez-vous de la mandature d’Emile Zuccarelli ?

ES. On pourrait lister tout ce qui ne va pas et tirer à boulets rouges sur la gestion municipale passée, dénoncer un système clientéliste qui a concentré tous ses efforts sur la pérennisation d’un pouvoir dynastique, plutôt que sur le bien être de générations de bastiais. Mais on retiendra surtout une ville qui souffre et qui ne se ressemble plus, qui se demande pourquoi on a voulu faire d’elle tout autre chose que ce qu’elle aurait toujours dû être: une ville corse, avec un avenir radieux. Pourquoi s’évertuer à importer systématiquement chez nous les schémas dont on ne veut plus ailleurs?

CM. Quelles sont vos relations avec Gilles Simeoni l’autre candidat nationaliste d’Inseme per Bastia ?

ES. Elles sont très bonnes, et l’ont, du reste, toujours été, ce qui n’interdit pas les différences de vue sur certains points. Il n’est pas faux de dire que celles-ci ont tendance à s’estomper dès qu’un représentant de l’Etat français ouvre la bouche. Je trouve, à cet égard, les récentes déclarations de Manuel Valls, et, plus près de nous, celles d’un préfet sur le départ, très fédératrices pour tous les Corses. Ces propos scandaleux montrent bien à quel mépris et à quel déni de démocratie notre Peuple est confronté au quotidien. C’est pourquoi nous sommes toujours, à Corsica Libera, favorables à un accord politique clair entre les deux grands courants du nationalisme, afin de permettre des convergences systématiques quand la situation politique l’exige.

CM. Envisagez-vous une alliance en cas de victoire au premier tour ?

ES. Soyons sérieux. Et parlons vrai. Nous devons bien ça aux électeurs qui méritent mieux que des fanfaronnades et de la mauvaise propagande. Je ne pense pas, mais vous vous en doutiez, à une victoire au premier tour. Par contre il nous faut parvenir à un score assez significatif pour être inclus dans un dispositif victorieux au deuxième tour.

CM. Si vous échouez, quelles consignes de vote pourriez-vous donner ?

ES. C’est, en fait, la même question, puisque nous n’envisageons pas d’arriver en tête. Les gens savent que, selon la formule consacrée, « au premier tour on choisit, et au second, on élimine ». J’ai la faiblesse de penser que nous sommes cette garantie d’alternative dont les Bastiais ont besoin, d’autant que si nous sommes représentés, nous pourrons mettre notamment en application les mesures sociales que nous préconisons.

La citadelle sera difficile à prendre. Cela nécessitera des options claires au premier tour et des convergences fortes au second. Surtout entre ceux qui se réclament de la nation.

CM. Comment observez-vous les dissensions qui agitent la gauche et plus particulièrement le PRG ?

ES. On assiste à une « guerre de succession » à laquelle, depuis un moment, tout le monde s’attendait. Où est le projet politique dans tout cela?

CM. D’après vous François Tatti serait-il un meilleur maire que Jean Zuccarelli ?

ES. François Tatti a des compétences techniques indéniables. Le problème, c’est qu’il les a mises au service d’une mauvaise politique, dans le prolongement de laquelle il continue à se situer au même titre que Jean Zuccarelli. Quelle crédibilité aura-t-il, s’il se met à critiquer demain ce à quoi il a participé si longtemps?

CM. La droite part divisée également avec JL Milani et Sylvain Fanti, sont-ils de sérieux candidats selon vous ?

ES. A priori, tous les candidats en lice doivent être considérés comme sérieux. Mais les jeux de la droite bastiaise ont toujours été troubles. Et ont souvent servi à maintenir la municipalité en place.

Corse Matin Juin 2013 (publié sur le compte officiel de Simoni Eric)

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by @Lazezu 

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