Sur son blog, le Président Henri Malosse aborde le thème central de la précarité en Europe qui est malheureusement expansive. Il serait temps que Bruxelles s’en occupe de façon plus approfondie et plus déterminée ou alors le populisme déferlera sur les différents pays.
Ces propos, réalistes, inspirés de la solidarité la plus élémentaire, change un peu avec le discours européen, froid, technocratique et qui explique en grande partie la désaffection des peuples pour une démarche, pourtant essentielle, mieux vitale.
Une des grandes valeurs communes aux Européens est la Solidarité. L’Europe a réagi à la crise il y a quelques années en créant un Fond Européen d’Aide aux plus Démunis (FEAD). En donnant une réalité au mot « solidarité européenne », ce fonds est devenu un véritable rouage de notre cohésion sociale, un lien qui nous unit. C’est aussi une reconnaissance de l’immense travail accompli par les milliers de bénévoles en Europe mobilisés au quotidien pour améliorer les conditions de vie des plus défavorisés d’entre nous. Mais face au défi de l’appauvrissement de nos sociétés, la réponse actuelle n’est plus à la hauteur : plus de 120 millions d’individus sont menacés en Europe par la pauvreté et l’exclusion sociale (chiffres Eurostat). La situation dans laquelle sont plongés de trop nombreux concitoyens impose à l’Europe de montrer qu’elle est à leurs côtés, que la solidarité européenne n’est pas un vain mot. L’UE ne s’était-elle pas d’ailleurs engagée à baisser de 20 millions le nombre de personnes touchées par la pauvreté dans sa Stratégie 2020 ? Aider les plus pauvres d’entre nous sera aussi un moyen de relancer l’économie, favoriser leur réinsertion dans la vie sociale, peut-être en voir certains créer des entreprises et des emplois ! C’est pour cela que le CESE soutient un budget décent pour le FEAD, un budget à la hauteur du drame qui se joue chez nous. Et je demande que, sous l’impulsion de la présidence lituanienne, la Commission, le Parlement et le Conseil arrivent rapidement à un accord définitif, actant le principe d’une contribution obligatoire de 3,5 milliards d’euros sur 7 ans. Voilà l’Europe des solutions pour faire de la Solidarité, non pas des mots, mais des Actes!
Personnalités du CESE relatives Henri Malosse – Président du CESE