L’opération de lundi contre le mouvement Herrira va connaître des répercussions au Pays Basque Nord. Madrid, qui a procédé à l’arrestation de 18 militants, a intégré dans sa liste une militante basque de nationalité française, considérée comme responsable de Herrira au nord de la Bidassoa.
Comme elle le faisait dans les années 2000 dans sa chasse aux indépendantistes basques, la justice espagnole est encore dans sa logique d’illégalisation de mouvements. En prolongeant sa politique répressive, l’État espagnol souhaite enrayer la dynamique de masse qui se construit au Pays Basque en faveur d’une résolution intégrale et définitive du conflit. L’État français, qui a jusqu’à présent toujours collaboré avec ses homologues espagnols au nom de la sacro-sainte “lutte antiterroriste”, a pris l’habitude d’accepter de lui remettre, par le biais du fameux mandat d’arrêt européen, des militants basques. Fait inédit, le gouvernement Ayrault a même arrêté et livré pour la première fois une militante de Batasuna de nationalité française, Aurore Martin, aux autorités espagnoles.
Pour son engagement politique au sein de Batasuna. Aujourd’hui, la justice espagnole s’attaque au mouvement Herrira dans l’intention de l’illégaliser, et il est probable qu’elle va réclamer de l’État français la livraison d’une de ses porte-parole du Pays Basque Nord. Si l’appel à manifester pour samedi va obtenir une réponse gigantesque dans les rues de Bilbo, il apparaît certains silences qui dérangent : celui de la presse hexagonale tout d’abord, qui ne semble visiblement pas au courant des événements qui ont lieu outre-Bidassoa ; celui aussi de deux parlementaires socialistes du Pays Basque qui ont visiblement des problèmes de connexion avec leurs portables depuis lundi, ou une autre qui ne veut pas s’immiscer dans une décision d’un juge d’un pays étranger. Plus que des excuses ou des absences, l’engagement de chacun permettra d’arrêter cette violence répressive.
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by @Lazezu
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