Invité ce dimanche soir de Cuntrastu, Sylvain Gregori, historien spécialiste de la période contemporaine, a apporté son éclairage sur la période trouble de l’occupation italienne dans l’île et de la libération de la Corse.
L‘histoire est écrite par les vainqueurs jamais par les vaincus… »Une citation qui résonne souvent dans toutes les têtes lorsque l’on évoque la période trouble de la Seconde Guerre mondiale…
Pourtant, en Corse comme ailleurs, des historiens à l’image de Sylvain Gregori, attaché de conservation au musée de Bastia et docteur en histoire contemporaine qui était l’invité de l’émission Cunstratu diffusée hier sur France 3 Corse ViaStella, tentent de faire toute la lumière sans occulter les moindres détails. Face à lui sur le plateau ont pris place Jean-Vitus Albertini de France 3, Patrick Vinciguerra de RCFM et Roger Antech de Corse-Matin.
Et au moment où la Corse se prépare à célébrer le 70e anniversaire de sa libération le 4 octobre prochain, un éclairage sur cette période par un des meilleurs spécialistes corses de cette époque était plus que nécessaire. Vie quotidienne, occupation italienne, résistance, épuration autant de thèmes qui ont tenu pendant cinquante-deux minutes hier soir tous les téléspectateurs et auditeurs en haleine.
Le discours de François Hollande sera décortiqué
Mais c’est sur la symbolique de la venue annoncée – et non encore vraiment officialisée – du président de la République à Bastia, Levie et Ajaccio le 4 octobre que les journalistes ont soumis à la question Sylvain Gregori : « Il y aura forcément un décryptage des paroles de François Hollande lors de son passage en Corse. LeSoyez vous-même de François Mitterrand en 1993, au moment du statut Joxe en Corse, avait fait l’objet de toutes les analyses et de tous les commentaires. Aujourd’hui, alors que l’on parle de coofficialité de la langue et de nouveau statut pour l’île, le discours de François Hollande sera décortiqué. »
Cette première parenthèse d’actualité refermée, c’est donc de la Corse dans les années 40 qu’il a été question. Et plus particulièrement de la vie quotidienne juste avant que les troupes italiennes ne débarquent en Corse. « En juin 1940, un débarquement italien en Corse est peu probable. Mais il se crée, autour de ce thème, un réel sentiment d’italophobie sur l’île qui se transforme en un désir d’anglophilie. L’île soutient moins le régime de Vichy que le Maréchal. C’est d’ailleurs là que se situe la principale source d’affrontement entre la droite et la gauche. Il y a une réelle peur de l’annexion de la Corse par l’Italie. »
(…)
by @Lazezu
Revue de Presse et suite de l’article :
Corse MatinCorsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]