Pour sa rentrée politique, le mouvement indépendantiste Corsica Libera met les élus territoriaux au pied du mur.
A 12 jours du vote sur la réforme constitutionnelle et à un mois du débat sur le statut de résident, qui se tiendra fin octobre à l’Assemblée de Corse (CTC), il enjoint les membres de la majorité régionale à assumer leurs responsabilités en fonction de la position affichée par leur chef, Paul Giacobbi. Il appelle l’ensemble des forces du mouvement national à faire cause commune et union sacrée autour du statut de résident. Explications, pour Corse Net Infos, de Josepha Giacometti, conseillère territoriale du groupe Corsica Libera.
C’est l’heure des rentrées politiques sous fond d’échéance électorale. Mais, pour le mouvement indépendantiste Corsica Libera, les scrutins municipaux restent un enjeu mineur face aux grands débats politiques qui rythmeront un automne qui s’annonce, de ce point de vue-là, d’ores et déjà, chargé. Réformes institutionnelle et constitutionnelle, statut de résident, Arrêtés Miot, transfert de la fiscalité, PADDUC (Plan d’aménagement et de développement durable de la Corse)… Des enjeux majeurs pour l’avenir de la Corse. « Sans vouloir dramatiser, force est de constater qu’il y va de la pérennité de la communauté nationale corse sur la terre de Corse », affirme Jean-Guy Talamoni, leader du mouvement et président du groupe à la CTC.
Du temps perdu
Pour le mouvement national « qui a porté seul, durant des années, un certain nombre de propositions », il y a d’autant plus urgence qu’il a longtemps prêché dans le désert. « Beaucoup de temps a été perdu. Si on nous avait écouté plus tôt, la Corse ne serait certainement pas dans la situation dramatique qu’elle connaît aujourd’hui », estime le leader indépendantiste. Refusant de manquer le « rendez-vous essentiel » qui se présente, il fustige « les comportements négatifs et marginaux qui sont la marque d’un défaut de hauteur de vue et d’un manque de sens de l’intérêt collectif corse ». La diatribe vise les élus des partis traditionnels, notamment de gauche, qui n’ont pas apprécié le débat des Ghjurnate di Corti, auquel participaient deux conseillers exécutifs, et l’ont fait savoir. « Libre à ces politiciens de continuer à gérer leur fonds de commerce politique, et parfois économique et financier, au moment où la Corse est face à des choix décisifs ».
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by @Lazezu
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