Le 4 août, lors des journées de Corte, vous invitiez l’Exécutif de l’Assemblée à se positionner sur la réforme constitutionnelle, notamment sur le droit de résidence que réclame « Corsica Libera » depuis quelques années.
Quelques jours plus tard, le président Giacobbi vous « répond » en proposant un droit de résidence de cinq ans en Corse pour avoir accès à la propriété. Est-ce une victoire pour votre mouvement ? Et, plus généralement, que pensez-vous des propos tenus par Paul Giacobbi ?
Jean-Guy Talamoni : Nous sommes évidemment satisfaits de voir que la proposition que nous avons portée, seuls, durant des années, est à présent reprise par le président du Conseil exécutif. Lors de la campagne des élections territoriales de 2010, la seule liste ayant défendu ce statut de résident était celle de Corsica Libera. Les autres proposaient, dans le meilleur des cas, de traiter le problème de la dépossession foncière à travers des dispositions fiscales, mesures dont chacun admet aujourd’hui qu’elles seraient insuffisantes. Bien sûr, il existe encore des différences entre les positions des différents groupes, notamment sur le nombre d’années requises. Mais de façon générale, chacun a été contraint d’admettre que notre proposition était la seule réaliste. Paul Giacobbi a simplement pris en compte les travaux menés depuis 2010 à l’Assemblée, sur notre proposition. Ce qui ne veut pas dire qu’il soit devenu indépendantiste. Il s’agit ici simplement d’éviter que les Corses ne deviennent SDF sur leur propre terre. Il n’y a rien d’idéologique dans cette approche. Elle constitue une réponse concrète à un problème grave, ce que les experts désignés par l’Assemblée de Corse ont d’ailleurs confirmé ces derniers mois.
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by @Lazezu
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