[Kanaky] La carte de citoyenneté refait surface

Relance des comités de pilotage, drapeaux, carte de citoyenneté et, en toile de fond, la préparation du voyage de Nicolas Sarkozy seront au cœur des préoccupations d’un Comité moins politique et plus technique que le précédent.Paradoxe. Le Comité des signataires 2011 qui doit se tenir demain vendredi à Paris a mobilisé des moyens humains inhabituels, et pourtant, il promet d’ores et déjà d’être plus technique et moins historique que le millésime 2010. Il devrait y être surtout question de l’activation des comités de pilotage créés en 2010 (sur l’industrie et la mine, sur le bilan de l’accord, et sur les discussions d’avenir). Il y sera aussi question des drapeaux.

Philippe Gomès les conteste toujours. Mais Pierre Frogier pourrait proposer d’aller un peu plus loin dans le mariage des deux emblèmes français et kanak. Il sera aussi question d’une carte de citoyenneté. Pour autant, l’ordre du jour définitif du Comité n’était toujours pas définitivement fixé mercredi matin par le Premier ministre. Le ballet des visites et contre-visites des délégations se poursuivait pour peaufiner sa préparation. Mardi, le Rump, l’Avenir ensemble puis Calédonie ensemble ont été reçus par des collaborateurs du Premier ministre. Lundi, le top départ a été lancé par un groupe indépendantiste constitué de l’UC, du Parti travailliste, du RDO, de l’UPM, et de l’UC Renouveau. Souveraineté.

L’objectif du camp indépendantiste tendance Pidjot, Wamytan, Louis Kotra Uregeï est de délivrer le message suivant à l’Etat : en dépit des rapprochements avec le Rump, il ne lâche pas ses ambitions d’accès à la pleine souveraineté. C’est lui qui va demander la création d’une « carte de citoyen », première étape vers la reconnaissance d’une nationalité. « Nous voulons que ce Comité soit politique, qu’on se lance dans un rattrapage des grands dossiers afin que les Calédoniens puissent se prononcer de manière plus sereine sur l’avenir du pays », argumente Gilbert Tyuienon, numéro 2 du gouvernement Martin.

« Le principe du bilan de l’accord de Nouméa a été posé il y a un an, mais rien n’a véritablement avancé. C’est un chantier parmi d’autre qui doit permettre aux Calédoniens de se prononcer le moment venu en toute connaissance de cause. » Et si l’UC et ses alliés sont favorables aux discussions sur l’avenir institutionnel avec les non-indépendantistes, c’est dans le but de parvenir à la pleine souveraineté : « parce que c’est le sens de l’histoire. Les discussions doivent permettre aux esprits de se préparer ». Drapeaux. Sans surprise, le Rump n’entend pas les choses de cette oreille.

« Nous avons perdu du temps depuis un an. L’Etat en a perdu dans le lancement et l’activation des comités, note Pierre Frogier. Il faut donc relancer tout ça. » Quant à la proposition d’une carte de citoyenneté, il relève que l’idée n’est pas nouvelle : « Marie-Noëlle Thémereau, qui présidait le gouvernement en 2004, avait fait cette proposition dans son discours de politique générale. » En fait, le patron du Rump semble plus préoccupé par la préparation de la visite en Calédonie du président Sarkozy le mois prochain. Et notamment par l’intervention qu’il fera sur le futur schéma industriel et minier. Quant à Philippe Gomès et Calédonie ensemble, ils remettront la pression sur la question des drapeaux.

En revanche, il n’est pas certain que le problème de la place qui leur est faite au sein du gouvernement soit considéré par Matignon comme relevant du Comité des signataires.

Effectifs exceptionnels

Le camp indépendantiste a déployé des moyens humains d’une ampleur exceptionnelle pour ce Comité. En début de semaine, ils étaient près d’une vingtaine rassemblés autour d’une vaste table à la Maison de la Nouvelle-Calédonie, à Paris, pour mettre la dernière main à leur argumentaire avant une première entrevue à Matignon. Parmi eux, Charles Pidjot et Rock Wamytan (deux signataires historiques) mais aussi Gilbert Tyuienon, Néko Hnepeune, Louis Kotra Uregeï, Georges Mandaoué, Marie-Pierre Goyetche, Guy Pascal de l’UPM, Jacques Lalié (UC-Renouveau), Sylvain Pabouty (Palika sud), Antony Lecren, Pascal Siazé, président du Sénat coutumier… Face à cette coalition, Paul Néaoutyine et le Palika apparaissent tout aussi isolés que l’an dernier.

http://www.lnc.nc/article/pays/la-carte-de-citoyennete-refait-surface

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