Bien avant l’avènement de l’ADSL et de la fibre, en 1997, l’internet venait à peine d’arriver en Corse, quelques privilégiés avaient un accès RNIS, d’autres devaient se contenter du RTC. Bien après l’arrivée de CORSICA NAZIONE (1995) sur internet, le site « Libertà » qui deviendra rapidement Unità Naziunale, puis Corsica Infurmazione, prenait place sur la toile et sur les réseaux sociaux de l’époque : les « Newsgroups ». Avec la diffusion d’information de la LLN sur ces « groupes de nouvelles », une revue de presse (liens vers les sites de presse) a vu le jour sur ces groupes, par mail et ensuite sur yahoogroupes. De 400 à 1500 personnes étaient alors inscrites entre 1997 et 1999 (du mail à yahoogroupes). Facebook est arrivé, et après quelques difficultés de censure pour des raisons de sécurité, Unità Naziunale avait sa première page FAN d’information (12 000 membres à ce jour), puis par évolution d’Unità Naziunale, Corsica Infurmazione prit le relais (28 600 membres à ce jour).Corsica Infurmazione n’est qu’un site de « revue de presse » mais pas que. On y trouve des Editos et des billets d’humeur publiés par notre équipe. Mais aussi des communiqués de presse, des informations publiées sur les réseaux sociaux, et enfin, une revue des blogs politiques. On aime ou aime pas mais aujourd’hui cet outil de communication a gagné sa place sur internet. Corsica Infurmazione n’est pas à l’abris d’une erreur de publication, ou d’analyse, comme tous à chacun sur internet… Nous nous en excusons par avance.
S’il y est bien un domaine où la Lutte de Libération Nationale est omniprésente et sans limite, c’est sur Internet. En effet depuis le milieu des années 90, avec le site de Corsica Nazione (http/www.corsica-nazione.com/), précurseur en la matière, de nombreux partis ou associations politiques du mouvement national ont élu résidence sur Internet pour diffuser une information que les médias français ont toujours été réticents à publier. En 1995, Corsica Nazione avait saisi l’intérêt d’Internet.
Internet est un formidable outil de communication et d’information, il permet non seulement de diffuser l’information en temps réel mais aussi d’internationaliser la lutte du peuple corse.
Le mouvement national l’a de nouveau compris : en 2001, le Comité Anti Répression lance aux journées internationales d’août, la mise en ligne de son site et d’une boutique de vente de produits (boutiquesulidarita.org), puis c’est au tour d’Indipendenza (http://www.indipindenza.com/) d’occuper le terrain virtuel en proposant un site politique complet.
Dans la foulée, U Ribombu publie ses textes papier sur Internet et lors des territoriales de 2004, L’Unione Naziunale fait sa campagne en ligne.
Entre temps, un site » personnel » très militant apparaît sur Internet en 1998. Ce site » Libertà » (http://cursichella.free.fr/) a diffusé la première pétition virtuelle de soutien aux prisonniers politiques, pétition relayée sur Internet par les Corses et amis de la Corse qui avaient pris conscience rapidement de l’importance de la solidarité pour soutenir les victimes de la répression coloniale, quelques 600 américains, basques, italiens, français, avaient signé cette pétition en moins de quelques jours. Le site » Libertà » dont la pétition avait fait un tour du monde virtuel, était en 1998, le premier d’une longue série de site » militants » sur Internet.
Le web étant par définition un espace libre, il reste un espace d’information que l’Etat français peu enclin de démocratie essaye de cadenasser. Preuve de son succès, l’interpellation du webmaster dans la » piste informatique » lors des arrestations tous azimut sous le Proconsul Bonnet en 1998 et la confiscation de son matériel informatique.
Le délit d’opinion » virtuel » pris forme ce matin là. Ce site » Libertà » fut créé pour médiatiser la répression quasi quotidienne dont était victime les Corses à la fin des années 90 et de recenser sur une seule et unique liste toutes les victimes de la répression. Le webmaster du site, Anthony Simonpoli, avait pour objectifs de centraliser l’information de la LLN et de créer un premier espace d’information, de communication sur la répression politique, d’occuper un terrain en plein essor : L’Internet. De cette expérience politico-virtuelle, est né en 1999, le site Unità Naziunale, qui se voulait à sa création être un site dont les objectifs concrets étaient la défense de la Corse et des Corses, puis au fil des années, il est devenu un portail politique d’information de la lutte de libération nationale.
Un portail Internet est par définition un site Informatique où se retrouve toutes les informations sur le thème de ce portail. Dès la page index du site (http://www.unita-naziunale.org/portail/), l’internaute sait qu’il n’est pas sur un site comme les autres. Une vidéo où l’on peut voir défiler les événements majeurs de la lutte annonce la teneur du site : La résistance face à l’oppresseur.
Unità Naziunale se veut donc le portail politique d’information de la LLN, pour cela il diffuse quotidiennement l’information du mouvement national et au-delà : les communiqués de presse, les reportages photos et vidéos des évènements, comme la dernière conférence de presse du Comité Anti Répression sur Aiacciu.
L’internaute qui veut se renseigner sur la lutte légitime du peuple corse trouve sur ce portail une véritable mine d’informations : Une base de données complète audio, vidéos et photos ; Les textes politiques du mouvement national, une lettre d’information de la LLN, une liste de diffusion qui fait la revue de presse du dossier corse, les deux supports regroupent pas moins de 1200 membres, de tous les horizons et de tous les pays notamment ceux des peuples en lutte.
Le Site Unità Naziunale retrace à travers plus de 500 pages, et quelque 700 méga-octets de données, l’histoire contemporaine de la LLN, plus de 30 ans de résistance corse et de répression française sont disponibles sur le portail, un lien du site pointe même sur 30 ans de lutte retracés jour par jour et par évènement. Autre mine d’or du site, un concept papier actualisé, » l’affiche dans la lutte du peuple corse « , plus de 166 affiches s’y trouvent et montrent à travers les années, la communication du mouvement national.
Une grande partie du site est consacré aux soutiens aux prisonniers politiques corses, grâce notamment à la présence sur Internet du site du C.A.R (http://www.car-corsica.com/) et aux diverses informations que le webmaster reçoit régulièrement par courrier électronique. Le portail politique de la LLN possède aussi un grand nombre de site partenaires officiels et personnels, de forum et de salons de discussion avec qui il a tissé des liens qui permettent à l’internaute de trouver une information centralisée, diversifiée et pluraliste. Pour faire le tour de ce portail d’information, il faut y revenir souvent, il est difficile d’en faire le tour rapidement, l’information est variée et nombreuse, mise à jour régulièrement, pour ne pas dire quotidiennement, le site est devenu au fil des années, un atout majeur dans la communication et l’internationalisation de la lutte. Selon son concepteur, le site génère en termes de visite entre 300 et 500 visiteurs par jour, et quelques 4000 pages sont affichées quotidiennement. Depuis sa création en août 1999, le site a eu quelques 100 000 pages visitées pour 2 000 000 visiteurs, de quoi intéresser les tenants du tout répressif, puisque récemment, pour avoir publié une information tout ce qu’il y a de plus » légale « , le webmaster a été de nouveau interpellé, dépouillé de son matériel informatique, mais il n’a pas tout perdu, il a gardé son humour et le soutien de nombreuses personnes virtuelles et réelles.
Unità Naziunale annonce dans sa lettre d’information du mois de juin, pour les 30 ans d’Aléria, un reportage photo/audio sous la forme d’une vidéo des 30 années de lutte, de quoi ravir les internautes.
Lazezu pour U Ribombu (2006)
A Manca, mouvement de la gauche nationaliste, a adhérer à la communauté « wordpress » et propose des articles régulièrement sur son site officiel.Lors des « Cantonales » 2011 des sites officiels de campagne ainsi que des pages de soutien sur le réseau sociaux ont été mise en ligne afin d’occuper le terrain « virtuel » de la lutte nationale. Les résultats n’ont pas été ceux des Territoriales en ce qui concerne l’engouement militant virtuel… Mais force est de constater que Facebook est devenu La plaque tournante de l’information politique 2.0Les prochaines échéances électorales comme les législatives, présidentielles, municipales et Territoriales se préparent aujourd’hui pour avoir la suprématie de la communication sur la toile.Des sites perdurent sur internet comme ceux de l’Associu di i Parenti Corsi, ou bien d‘I Verdi Corsi qui ne sont actualisés que ponctuellement selon l’actualité.Seul Jean-Guy Talamoni, Paul-Jo Caïtucoli et Edmond Simeoni possèdent leur propre blog d’information, peu dans le mouvement national se sont lancés dans l’aventure.Du cotés des syndicats du mouvement national historique, la Ghjuventù Paolina est toujours active sur la toile, le STC fort de 3 sites a complètement disparu mais un blog est apparu début 2011 et il possède une page Fan et des comptes sur Facebook, A Cunsulta di i Studienti Corsi (C.SC) de Corti a son site en sommeil depuis sa disparition du terrain, A Cunsulta di a Ghjuventù Corsa (CGC) qui remplace la Ghjuventù Indipendentista et la CSC a sa propre page sur Facebook.A Cunsulta Naziunale possède également son site officiel dont les mises à jours sont irrégulière.
Retrouvez sur Corsica Infurmazione, toutes les informations du dossier corse et du mouvement national.