Au cœur de cet été, Paul Giacobbi se livre à son exercice favori : l’autosatisfaction. Une longue interview dans Corse Matin en témoigne. mais il n’est pas le seul bavard de l’été. L’été est généralement l’occasion d’une trève politique. Avant une rentrée politique que chacun médiatise.
L’occasion aussi de certains exercices de communication. Les Ghjurnate internaziunale di Corti, depuis deux ans, invitent le gotha politique corse à débattre des sujets qui occupent les Corses, et qui sont en cours à l’Assemblée de Corse. Naturellement, au delà des grâves problèmes sociaux primordiaux, il faut retenir: la question foncière et la citoyenneté, l’officialité de la langue corse. Et d’une manière générale la question des droits du peuple corse. C’est une évidence partagée par tous, pour ne pas dire un truisme. Un Peuple sans terre et sans langue, ce n’est plus rien. Un objet d’étude folklorique pour des documentaires sur ARTE.
C’est à cette occasion que Maria GIUDICELLI, invitée comme « ministre du développement » avec les autres responsables de l’exécutif GIACOBBI, s’est livrée à une première salve d’incohérence. Parlant du projet de statut de citoyenneté pour limiter la spéculation et resérver l’accès au foncier, elle donne dans les médias sa position personnelle (Quel intérêt à ce stade du débat ?): « Ma position est que tout homme qui pose le pied sur cette terre avec un vrai projet a des droits fondamenatux, notamment celui d’accéder à la propriété. Le critère de référence doit être le projet de vie et pas l’ancienneté. » Le rapport introductif sur le PADDUC prévoit un statut pour limiter l’accès au foncier aux personnes extèrieures à la Corse, et voila que cette représentante du Front de gauche se prononce pour le curseur le plus libéral qui soit , avec un statut de résident digne des îles Caiman ou Tonga. Vous avez bien lu, il suffirait de poser un pied en Corse pour pouvoir acheter, c’est la porte ouverte à toutes les spéculations, à tous les chasseurs d’opportunités.
Et naturellement Maria GIUDICELLI se garde bien de dire ce qu’elle entend par « projet », ni à rentrer sur le débat d’un code des investissements, et en plus elle justifie sa position par son « humanisme ». Supercherie. Pierre GIONGHA, autre « ministre » de l’exécutif GIACOBBI en représentation, se prononce pour un statut de citoyenneté avec ancienneté. A titre personnel bien-sûr… L’interview de Paul GIACOBBI depuis sa terrasse de Venacu était donc attendue. Quelle est SA position ? L’art de l’embrouille. Il dit : « Il faut limiter l’accès à la propriété foncière pour les non résidents. » On enfonce là une porte ouverte. Un peu de pédagogie pour les tout petits « L’emir du Quatar peut à lui seul acheter le foncier corse ». A ce stade, rien de nouveau. Alors Paul GIACCOBI joue sur le délai, contredisant Maria GIUDICELLI: » Pourquoi pas un délai à 5 ans de résidence ».
La suite sur le site d’information du mouvement U Rinnovu Naziunali
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by @Lazezu
Revue de Presse et suite de l’article :
sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse, Sur Paroles de Corse
Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]