Quelle langue parle l’association France-Corse ? Tricolore et cocardière, elle n’est pourtant pas de bois lorsqu’elle veut dénoncer à tout prix le projet de coofficialité porté par l’Assemblée de Corse.
Et parce qu’il n’y a pas assez de conservateurs à son goût sur les bancs d’une assemblée de Corse qui n’a recueilli aucune voix contre le projet, c’est vers « la capitale », ses rédactions de presse et les ors de ses palais ministériels que tente de se tourner l’association. Pour empêcher l’île – demain sans doute – de verser dans le « séparatisme ».
Le refrain est assené et prend un ton presque martial en conférence de presse, lundi à l’hôtel Best Western à Ajaccio lorsque l’association se targue de « nombreux soutiens décisifs hors de Corse » : « Nous avons décidé de porter le combat au niveau national », annonce la présidente Marie-Dominique Roustan-Lanfranchi.
Pour cela, France-Corse développe : « Nous avons rencontré de nombreux élus républicains, journalistes connus travaillant à la rédaction de Marianne et L’Express et membres d’associations républicaines qui nous assurent de leur appui sans faille. Ils ont tous pleinement conscience des dangers des projets de la CTC qui remettent en cause l’unité, les principes et les valeurs de la République au profit de critères ethniques, dits par euphémisme » identitaires ». »Rien de moins.
« Le corse enseigné à Corté ? Du sabir ! »
L’association annonce la création d’un collectif. Les rencontres avec Yves Colmou, conseiller auprès du ministre de l’Intérieur et Gilles Gilles Clavreul, conseiller chargé des affaires territoriales à la présidence de la République ont été « fructueuses » selon France-Corse : « Nous avons eu confirmation que les positions du gouvernement et de la présidence de la République sont celles énoncées avec fermeté par Manuel Valls : » Il n’y a qu’une langue de la République, c’est le français.
Une deuxième langue officielle sur le territoire est inconcevable. Et les seuls combats qui comptent sont la lutte contre le crime organisé et le soutien au développement économique. »Point barre. Au cas où – ô méprise ! – certains auraient imaginé l’association contre l’enseignement de la langue, cette dernière assure le contraire : « Nous sommes pour notre langue, que nous parlons tous d’ailleurs.
Et qui n’a rien à voir avec ce corse pré fabriqué et francisé que l’on apprend aujourd’hui. » Anciens et nouveaux combattants se font soudain les chantres d’un corse qui serait meilleur qu’un autre. Celui qui est enseigné à la faculté ? « Ce n’est pas du corse, c’est du sabir ! (N.D.L.R. : langue véhiculaire au lexique pauvre utilisée autrefois dans les ports de Méditerranée notamment) », assène un membre de France-Corse encouragé par d’autres.
suite sur le lien de Corse Matin
article du 28 juin 2013 @GhjilormuP
(…)
by @Lazezu
Revue de Presse et suite de l’article :
sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse, Sur Paroles de Corse
Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]