Foncier – Revue de presse « Henri Malosse, du CESE, se positionne pour la #Corse »

« Cet été, ma Corse natale a connu une polémique, née d’une proposition du Président de l’exécutif régional relative à la question de l’inflation du nombre de résidences secondaires sur ses côtes paradisiaques.

Commençons par les faits. L’île de Beauté est riche de plus de 1000 kilomètres de côtes, préservées globalement de toute construction sous la double action d‘une loi française de protection du littoral et de la vigilance sourcilleuse de ses habitants. Cette situation est unique sur la rive nord de la Méditerranée qui connait trop bien les ravages de la « bétonisation » des côtes.  Dans certains pays côtiers comme les Baléares, les gouvernants en sont même venus à subventionner la destruction des villas ou résidences hideuses qui défigurent leurs sublimes paysages!

Malheureusement, depuis quelques années, la dernière oasis de la rive Nord de la Méditerranée connait elle aussi une explosion des projets immobiliers, plus diffuse, moins visible et donc d’autant plus sournoise. Au-delà de l’impact esthétique et du respect de notre patrimoine naturel, cette tendance pousse à une flambée sans précédent des prix des terrains. Les résidents permanents en Corse, d’origine insulaire ou non, ne peuvent à présent plus accéder à la propriété sauf à se loger dans la montagne à plus d’une heure de leurs lieux de travail souvent concentrés dans les grandes villes côtières !

Face à cette situation, le Président de l’Exécutif a avancé l’idée de réserver l’achat de terrains constructibles aux résidents ou aux familles d’origine Corse. Celle-ci a fait immédiatement polémique, notamment dans les milieux politiques et surtout aux extrêmes qui se sont déchaînés. Il s’est même trouvé un ancien élu local pour déposer plainte pour « racisme » sous prétexte  que le Président de l’Exécutif souhaitait ainsi instaurer une discrimination d’origine ethnique. D’autres ont, comme souvent pour refuser d’engager le débat sur une vraie question, préféré se cacher derrière Bruxelles qui « ne le permettrait pas », sans même chercher quelles législations européennes pouvaient s’y opposer.

Je considère pour ma part qu’il faut raison garder. Le souci des populations locales à se loger à des prix raisonnables en se préservant des spéculations immobilières, celui de préserver les richesses naturelles d’un territoire en s’opposant au développement du tout-tourisme sont plus que légitimes. Comme tout amoureux du pays de ses racines, je souffrirais de voir le mien  se transformer en un immense camp de vacances ou un simple lieu de villégiature pour retraités fortunés. Pourtant n’oublions pas qu’il s’agit là aussi d’une source de développement dont les habitants de l’île bénéficient depuis longtemps. Mais pour qu’elle le reste, il est indispensable de garder un équilibre entre besoins de la population locale et ceux des résidents temporaires, de maintenir des activités économiques permanentes qui créent des emplois pour nos 3 000 jeunes qui arrivent chaque année sur le marché du travail local! Eux aussi ont besoin des terrains de l’île pour cultiver les produits de la terre qui font aussi le renom de notre île, pour développer des projets innovants en matière d’énergies nouvelles, d’IT, d’aquaculture ou de pêche expérimentale. Pour vivre et fonder leur foyer à leur tour!

Ailleurs en Europe, d’autres confrontés aux mêmes difficultés ont trouvé des solutions pour assurer l’équilibre entre les besoins de tous. C’est le cas par exemple dans le Tyrol autrichien, les îles Aaland au Danemark, celles de Sylt en Allemagne, les Shetland en Ecosse ou l’île française de Chosey. Tirons les enseignements de ces réussites de terrain pour mener une réflexion européenne, et sachons trouver ensemble des solutions pacifiques refusant tout favoritisme ou discrimination, mais prenant en compte la réalité d’un problème auquel il faut trouver une solution. C’est ce que je m’apprête à faire au sein du Comité économique et social européen.

C’est aussi ça l’Europe du bon sens »

Henri Malosse, Président du CESE

Article du 21 août 2013

(…)

«Limiter l’accès à la propriété en Corse pour lutter contre la spéculation : Bruxelles ne ferme aucune porte. Découvrez l’interview d’Henri Malosse, le président du comité économique et social européen dans notre journal de midi sur RCF Corsica»

by @Lazezu 

Revue de Presse et suite de l’article  : 

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