(Unità Naziunale – Publié le 22 avril 2018à 17h12) Les partisans de la recorsisation de la Corse pourraient se dire satisfaits de l’implication des Corses dans les médias.
Corse-Matin, le bulletin d’infos que nous achetons presque tous pour des raisons diverses et variées, nécrologie, sudoku, jeux fléchés ou programme télé, Corse-Matin donc, s’est vu doté d’une direction et d’un actionnaire majoritaire entièrement corses.
Oui, vous ne rêvez pas , la Corse aux corses ce n’est pas pour demain, c’est pour aujourd’hui ! Après le réalisation du rêve d’une compagnie régionale de transport maritime, voilà que se réalise celui d’une info nationale.
Dans le cas des « bateaux », ceux que les Corses ont déjà payé 20 fois, ce qui a changé , c’est la couleur…Sinon, le monopole de destination marseillaise reste immuable, et la « company » style « sixteen tons » exploite les consommateurs et usagers corses à partir d’Ajaccio et non plus à partir du Boulevard des Dames. Les actionnaires corses ont mis la main sur l’outil de transport. De surcroît, ils sont désormais en position de monopole dans le secteur de la consommation alimentaire et la promotion immobilière. Bref, ils font la pluie et le beau temps !
Restait « l’information ».
A ce jour elle est organisée par Paris via le préfet. Cela ne changera pas sur l’essentiel, le régalien pourrait-on dire. Juste un petit lifting de Corse-Matin qui détient de fait lui aussi, le monopole corse de la presse écrite. Quand on considère la nouvelle direction, on ne s’étonne pas que la lettre ouverte envoyée au maire d’Aiacciu et à Corse Matin par Paul Leonetti, conseiller municipal Corsica Libera, ait mis tant de temps à ne pas être publiée. Il faut dire que le conseiller nationaliste mettait en garde sur l’endettement dramatique et apparemment irréversible de la ville. La critique portait sur la gestion municipale, ce qui mettait en cause le maire, mais aussi les organismes de contrôle, ce qui ne plaît ni à la Maison Carrée, ni à Paris. Notre feuille de chou « régionale » a donc choisi son camp qui n’est pas celui des Corses.
Nous avons bien compris qu’il ne suffira pas de changer quelques noms et quelques casquettes pour faire la Corse du XXIéme siècle…
Ghjacumu Faggianelli