En 2007, en pleine répression coloniale, sous un gouvernement de droite, l’ancien ministre de l’intérieur et Président de la France menaçait les Corses, qui ne parlaient pas, et ceux qui n’avaient aucune envie de rester français, de milles et un maux, avec ces mots à lui.
Dernièrement suite aux propos à minima de Paul Giacobbi sur le statut de résident à cinq ans, nous avons vu déferler dans la presse, les plus réactionnaires en matière de « responsables » politiques. En 6 ans, rien n’a changé, ou presque, quasiment 36 000 nouveaux arrivants sont venus renforcer la colonisation de peuplement…
Un indien d’Amazonie disait « qu’est qui arrive avec le colon ? la merde »
« La Corse, je l’aime trop pour la laisser dans les mains de ces mafias, il n’y aura pas de faiblesse à l’égard des poseurs de bombes, des racketteurs et des preneurs d’otages. On ne négocie pas les valeurs de la République »,
« prêt à prendre en compte, avec le garde des Sceaux, les douleurs de certaines familles, lorsqu’un membre de la famille a fait une faute et qu’il la paie en allant en prison ».
« les Corses ne doivent pas être solidaires des racketteurs ».
« Ce sera la main tendue pour ceux qui veulent s’en sortir, le poing fermé pour ceux qui ne veulent pas ».
« J’ai défendu l’identité nationale française, je suis prêt à reconnaître et accompagner l’identité corse, une identité insulaire, une identité montagneuse qui existe depuis bien longtemps ».
« Il n’y a pas de tabou et je suis totalement prêt à parler de tous les sujets, y compris de sujets plus sensibles et difficiles qui touchent à l’identité des Corses, mais je ne parlerai qu’avec des gens honnêtes, des gens qui parlent à visage découvert et non pas avec des cagoulés ou avec ceux qui défendent et qui comprennent les cagoulés »
Billet du 31 aout 2007 :
A partir de l’instant où l’homme le plus haut placé dans l’échiquier politique français dit que pour être un bon français, il faut non seulement vénéré le drapeau français, la république, les lois et les us et coutumes françaises, mais aussi qu’il faut que les corses abandonnent ce qui fait d’eux un peuple à part entière. Tous les relais de la République Françaises s’alignent sur le président et parlent d’une seule et même voie. Corses, vous êtes la mauvaise élève de la République Française, rentrez dans le rang, vous êtes la honte de la France.
La presse nationale et locale se fait l’écho des propos du président en y ajoutant un zest de propos raciste (enfin raciste si on remplace corse par arabe ou juif), d’analyses de comptoir et de reportages audio ou vidéo démontrant que la Corse c’est la France, et que ceux qui sont la honte de la France sont ceux qui pensent encore « corse ».
La pensée dominatrice, occupante, coloniale déclare tout simplement que pour être français à part entière vous devez arrêter de penser « corse » que vous soyez nationaliste ou non. Vous ne devez garder de votre culture que ce qui est politiquement correct et qui rentre dans l’esprit de la République.
Les valeurs du peuple corse doivent disparaitre au profit de celle de l’Etat Républicain
Il va de soi qu’aimer les armes est une aliénation culturelle, l’honneur est une hérésie, la solidarité devient illégale et même comprendre pourquoi les corses résistent toujours et encore à l’envahisseur depuis Ponte Novu plongent les corses dans le « malhonnête ».
Par contre l’hospitalité est mis en avant quand il s’agit de recevoir sur notre terre tous les peoples, les sac à dos, les spoliateurs et autres colons et devient une honte, elle est traité de terroriste quand l’hospitalité concerne Yvan Colonna où un autre « bandit ».
La délation est portée au nue contre l’omerta, contre le silence honteux des corses qui se rendent complice passivement et indirectement des « mafieux » et qui selon les « analystes de comptoir » sont aussi coupables que ceux qui violent la loi puisque ne pas dénoncer son voisin est un viol de la loi par omission. Cette délation chère à Pétain et à tous ceux qui soutenaient son régime fascisant n’est pas une coutume ni une valeur du peuple Corse.
Normalisation !
Le mot a été dit et répété, il faut que les corses rentrent dans la normalisation et abandonnent les valeurs, et autre « us et coutume » du 18ième siècle.
Bien sur, Sarkozy (Valls aujourd’hui) veut bien qu’on parle corse, l’été uniquement pour faire indigène et plaire aux touristes en mal de sensation mais l’hiver il faut se mettre à parler François, boire de la Badoit et porter le béret avec la baguette sous le bras.
L’Etat de droit est aussi revenu sur le devant de la scène
Attention il s’agit juste de criminaliser le sentiment nationaliste en Corse et non pas de faire respecter les lois en ce qui concerne la bétonisation des cotes, les faux emplois du conseil général, les fraudes électorales, les élus qui piquent dans les caisses. Si vous n’êtes pas nationaliste et que vous ne pensez pas « résistant », vous ne risquez rien ou presque si vous êtes un élu de la République Française.
Evidement la société française est tellement mieux (il suffit d’ouvrir les yeux) que nous devrions prendre exemple sur elle et nous y aligner pour être de bon petit français. Pour ma part je préfère vivre corse avec les qualités et les défauts de mon peuple plutôt que de me soumettre à une culture et à des valeurs qui ne sont pas les miennes.
un internaute annarbatu dit souvent « Quand on vote pour la France en Corse, on prend la merde qui vient avec »
Lazezu 2007
Révision de 2013 by @Lazezu
Revue de Presse et suite de l’article :
sur Corse Matin, sur Alta Frequenza, sur RCFM, Sur Corsica, Sur le Journal de la Corse, Sur Paroles de Corse
Sur Alcudina, sur Corsica Infurmazione/Unità Naziunale, sur France 3 Corse, Sur Corse Net Info (CNI)
Corsica Infurmazione: l’information de la Corse, des Réseaux sociaux et des Blogs politiques [Plateforme Unità Naziunale]