Sale temps pour Christophe Pieri, 44 ans, et son père, Charles, 63 ans. Non seulement ils ont visiblement sur le dos des gens qui ne leur veulent pas du bien, puisque Christophe a été victime d’une tentative d’assassinat en janvier dernier, Charles ayant également, en tout cas, selon lui, vécu la même chose il y a quelques semaines, mais ils sont aussi dans le collimateur des policiers et des magistrats.
Si les tueurs ont raté leur coup, les policiers, eux, ont réussi le leur. En effet, le 9 juillet, débarquant chez l’un et chez l’autre sur commission rogatoire du juge Thiel, ils ont trouvé ce qu’il espéraient : des armes et des munitions. Un pistolet semi-automatique Glock à visée laser et des balles dans un salon et un placard, chez Chistophe Pieri, à Prunelli di Fiumurbo. Et deux Glock et de quoi les alimenter planqués sous une trappe, dans un abri de jardin, chez Charles Pieri, à Sotta. D’où leur comparution immédiate devant un tribunal correctionnel, le10 juillet, à Bastia, pour Christophe, et le 11 juillet, à Ajaccio, pour Charles. Le premier étant condamné à deux ans de prison ferme. Et le second à 18 mois de prison ferme, le parquet ne trouvant sans doute pas la peine assez lourde (il avait demandé 3 ans ferme) faisant en outre appel. Les policiers de la SDAT(anti-terrorisme) n’ont sans doute pas débarqué chez l’un et chez l’autre par hasard et devaient savoir qu’ils étaient armés, sans doute renseignés par des écoutes, des micros, voire des caméras, un matériel qu’ils utilisent de plus en plus fréquemment en Corse. Même si, évidemment, l’excuse était tout autre, puisque, officiellement mandatés par le juge Thiel, ils recherchaient Ghjiseppu Verdi, actuellement en fuite, le fils de la fille de Charles Pieri, qu’ils veulent entendre dans l’affaire de l’attentat contre la sous-préfecture de Corte, commis en 2012. Et s’il ne l’ont trouvé, ni chez son oncle, ni chez son grand-père, les pires endroits pour se planquer, ils ont réussi leur coup en ce qui concerne Charles et son fils dont ils pensent qu’ils jouent un rôle important au sein du FLNC. Ceci expliquant cela. A cette occasion, Corsica Libera a une fois de plus dénoncé le fait que l’on s’attaque plus aux nationalistes qu’aux voyous (les policiers affirment ne pas faire de différence entre les deux), Jean-Guy Talamoni faisant remarquer, non sans bon sens, que la sécurité de Christophe Pieri n’était pas une priorité pour la policie, il était logique qu’il se munisse d’une arme. Ce qui est la même chose pour son père.
Gilles Millet
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by @Lazezu
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